OM : "on continue tant que tout le monde n’a pas compris"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 14/12/2024 à 08:24
La revue de presse de ce samedi 14 décembre autour de OM-Lille.
"On continue tant que tout le monde n’a pas compris"
Avant même son arrivée à la Commanderie en juin dernier, Roberto De Zerbi était attendu à Marseille avec une réputation bien établie : celle d’un entraîneur passionné, exigeant et adepte d’un jeu offensif soigné. Six mois plus tard, les Marseillais découvrent un technicien fidèle à sa réputation, à la fois travailleur acharné et figure charismatique. Dès son arrivée, De Zerbi a imposé son style. Avant même de rencontrer ses joueurs, il leur a transmis des vidéos personnalisées, expliquant les principes tactiques et les réflexes attendus. « Il vit pour le football et n’y a rien de plus important pour lui, sauf sa famille et ses cigarettes », confie un joueur. Au centre d’entraînement, un rétroprojecteur est utilisé pour des analyses tactiques détaillées, un outil inspiré de son passage au Chakhtior Donetsk. Sous De Zerbi, les séances sont longues et intenses, proches des exigences des matchs. Sorties de balle répétées, exercices sur terrain réduit ou « 11 contre 0 » : tout est minutieusement travaillé. Neal Maupay témoigne : « Ce n’était pas aussi précis ailleurs. On continue tant que tout le monde n’a pas compris. » Si le coach peut s’emporter en cas d’erreur, son énergie et sa passion fédèrent les joueurs. De Zerbi ne ménage ni ses mots ni ses joueurs. Sa franchise, en conférence de presse comme en privé, peut surprendre, mais elle reste cohérente avec son exigence. Que ce soit pour féliciter ou critiquer, il s’exprime sans détour. « Si c’est moi le problème, je suis prêt à partir », avait-il déclaré après la défaite contre Auxerre. Certains joueurs, comme Lilian Brassier, ont fait les frais de son franc-parler, mais cela s’inscrit dans une volonté de pousser chacun à donner le meilleur de lui-même. S’il impose une rigueur tactique, notamment dans les sorties de balle, De Zerbi accorde une liberté totale dans les trente derniers mètres : « Je ne veux pas contrôler mes joueurs comme avec une manette de console », explique-t-il. Cette philosophie commence à porter ses fruits, comme l’a montré la victoire maîtrisée contre Saint-Étienne. Avec une méthode unique et un caractère affirmé, Roberto De Zerbi imprime progressivement sa marque sur l’OM, visant des sommets ambitieux dès cette saison.
Elye Wahi sur le bon chemin ?
Contrarié par un "problème physique", Elye Wahi pourrait manquer la réception de Lille, une nouvelle péripétie dans son parcours à l’OM. Après douze apparitions (2 buts et une passe décisive), les attentes autour du jeune attaquant ont laissé place aux doutes, notamment sur son mental, son entourage et son adaptation à un rôle clé sous Roberto De Zerbi. Présenté comme un "diamant brut", Wahi semble avoir encore du chemin à parcourir pour intégrer pleinement les exigences du jeu prôné par son coach, telles que le pressing, le rôle de pivot et les petites combinaisons. De Zerbi lui-même tempère les critiques : « Ce n’est pas qu’une question de connaissances footballistiques. C’est aussi une question d’adaptation à un grand club et à une ville différente de toutes les autres. » Valentin Rongier, capitaine olympien, abonde dans ce sens : « À Marseille, il y a une atmosphère et une pression particulières, surtout pour un attaquant. C’est un jeune joueur, pas encore complètement mature, mais je n’ai aucun doute : il va réussir. » Malgré des débuts compliqués, les récents progrès de Wahi sont salués au club. Conscient des sacrifices nécessaires, il a aménagé une salle de récupération à domicile et s’est entouré d’un préparateur physique pour combler un déficit qu’il traîne depuis son adolescence. À l’ombre d’un OM revigoré, Elye Wahi semble sur la bonne voie pour répondre aux attentes, même si son acclimatation prend du temps. Un temps que ses coéquipiers et son coach semblent prêts à lui accorder, convaincus de son potentiel.