OM Nation : L'OM n'existe pas sans ses supporters, à Marseille et partout dans le monde
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 23/02/2021 à 16:00
De nombreuses sections de supporters à l'étranger ont quitté le programme ces derniers jours.
La crise s'est installée à l'OM entre la direction et une grande partie des supporters, au point qu'on imagine mal la possibilité de recoller les morceaux. D'autant plus mal que les mises en demeure envoyées aux associations de supporters dans les jours qui ont suivi ont fini de creuser le fossé entre ces derniers et Jacques-Henri Eyraud. Une fronde qui dépasse les groupes historiques, puisque même les sections OM Nation mises en place ces dernières années par la direction actuelle se désolidarisent de cette dernière, et il n'est pas un jour sans que plusieurs d'entre elles n'annoncent leur décision de quitter le programme. L'occasion ce mardi de faire le point sur l'état des troupes.
Les sections qui sont parties
À l'heure où l'on écrit, sur les 28 sections OM Nation enregistrées dans le monde, 7 ont quitté le programme, 12 ont suspendu leurs activités et 9 les maintiennent. Concernant la première catégorie, celle des partants, on compte New York, Tunis, Tel Aviv, Miami, Londres, Lausanne et Dubai. Dubai qui a quitté le mouvement le 19 février dernier, comme l'explique au Phocéen Chris, l'un des cofondateurs et ancien responsable de la section : "Déjà, il faut préciser que l'idée OM Nation est géniale. Mais Eyraud est allé trop loin dans les fautes de communication, il a touché directement à l'amour des supporters pour leur club. En ce qui concerne notre groupe à Dubai, et c'est le cas pour beaucoup d'autres, on est simplement solidaires des groupes historiques. On n'est pas à Paris ou dans des clubs avec des gens sagement assis en tribunes qui applaudissent, même quand leur équipe perd. On ne peut pas envoyer des mises en demeure aux groupes et demander dans la foulée aux supporters de répondre à des questionnaires sur la bonne manière de supporter le club. Eyraud a fait des choses, il n'y a pas tout à jeter, mais il est allé trop loin avec les supporters. S'il détruit ça, il détruit l'institution, la passion, et ça, ce n'est pas possible. Voilà pourquoi on quitte le programme".
Celles qui restent ou se mettent en stand-by
D'autres n'ont pas franchi le pas et ont mis leur activité en suspension en soutenant les groupes, comme Abidjan, Chicago, Beyrouth, Casablanca, Dakar, Douala, Genève, Los Angeles, Martinique, Pointe-Noire, Santiago du Chili et Bruxelles. Et puis il y a les sections qui restent, qui ne souhaitent pas sacrifier tous les efforts consentis durant des années. C'est ce que nous explique Philippe Saman, responsable de la section OM Nation Barcelone : "Tout d'abord, nous souhaitons le départ de Jacques-Henri Eyraud, on est tous d'accord là-dessus. Dans le communiqué que nous avons publié, nous en appelons au propriétaire, car c'est la seule personne susceptible de faire bouger les choses, on doit rester dans la légalité. C'est aussi ce que l'on a dit au directeur général dans une réunion zoom vendredi dernier. Reste à savoir si Frank McCourt se rend vraiment compte de ce qu'il se passe, mais ça, c'est autre chose. Ensuite, si nous ne sommes pas sortis du programme, c'est parce qu'il nous a semblé que notre voix était plus audible en restant plutôt qu'en sortant. On est critiqués là-dessus sur les réseaux sociaux, mais le programme OM Nation est une très bonne initiative pour nous qui sommes à l'étranger. Nous ne souhaitons pas le sacrifier à cause d'une seule personne". Comme Barcelone, Bafoussam, Yaoundé, La Réunion (dont le FanClub974 n'est pas affilié à OM Nation et soutient l'action des supporters), Montréal, San Francisco, Shanghai, Singapour et Tokyo ont choisi de rester, pour le moment. Mais pour eux aussi, le message est clair. L'OM n'existe pas sans ses supporters, à Marseille et partout dans le monde.