OM : Merlin, déjà indispensable ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 11/10/2024 à 01:00
Quentin Merlin est devenu une pièce maîtresse de l'OM sous Roberto De Zerbi cette saison. Le latéral gauche a brillé dans le nouveau système de jeu avant de se blesser, laissant un vide que l'OM peine à combler.
Lorsque Roberto De Zerbi a pris les rênes de l’Olympique de Marseille, beaucoup se sont interrogés sur la capacité de certains joueurs à s’adapter au style très exigeant de l’entraîneur italien. Quentin Merlin faisait partie des incertitudes. Arrivé l’hiver dernier, l’ancien Nantais a eu du mal à trouver ses marques lors de ses six premiers mois dans la cité phocéenne. Trop timide offensivement, trop fébrile défensivement, il ne semblait pas entrer dans les plans d’un OM qui cherchait à se stabiliser et se renforcer pour jouer les premiers rôles en Ligue 1.
Cependant, tout a changé dès les premiers matchs de préparation sous la houlette de De Zerbi. Dans ce 4-2-3-1 à géométrie variable, Merlin a été positionné en latéral gauche avec une fonction hybride : il devait défendre en tant que latéral gauche mais, en phase de possession, glisser au milieu de terrain pour participer à la construction et créer des supériorités numériques. Une adaptation tactique qui rappelait par moments l’utilisation de Zinchenko à Manchester City sous Guardiola. Et Merlin s’en est saisi avec brio. Très vite, il est devenu l’un des hommes de base de De Zerbi. De joueur en sursis, il est passé à pilier indispensable.
Mais c’est en début de saison, dans un rôle plus classique de latéral gauche ultra offensif, que Quentin Merlin a définitivement marqué les esprits. Formant une doublette redoutable avec Luis Henrique, il a offert à l’OM un couloir gauche dynamique et imprévisible. Tandis que le Brésilien dédoublait ou repiquait vers l’axe, Merlin assurait le soutien, se projetait en profondeur, ou même prenait les espaces laissés vacants. Une complémentarité qui a fait des ravages lors des premières journées de championnat. L’OM avait enfin trouvé cette fluidité de jeu sur son côté gauche, capable d’étirer les défenses adverses et de libérer des espaces pour ses milieux créateurs.
Un OM en quête de solutions et d’équilibre sans Merlin
Hélas, l’état de grâce n’a pas duré. À l’aube d’une série de rencontres importantes et des premiers gros tests de la saison, Quentin Merlin a été victime d’une lésion musculaire à la cuisse droite avec la sélection espoir. Une absence qui s’est immédiatement fait ressentir. Face à Nice, malgré un but de Luis Henrique, le jeu côté gauche a perdu de sa vivacité. Murillo, titularisé pour occuper le rôle de Merlin, n’a pas réussi à répondre aux attentes tactiques de De Zerbi. Moins à l’aise pour occuper cette fonction hybride, il a souvent semblé perdu dans ses déplacements.
Les matchs suivants contre Lyon et Strasbourg n’ont pas apporté de meilleures réponses. Lilian Brassier a été essayé, mais ses prestations, plus conservatrices, n’ont pas offert le même impact offensif que Merlin. Et lorsque Ulisses Garcia, à la surprise générale, a été titularisé contre Angers, le Suisse a certes livré une copie propre, mais sans l’éclat ou l’impact nécessaire pour s’imposer comme une alternative crédible à long terme.
Cette recherche incessante de solutions traduit l’importance de Quentin Merlin dans le système De Zerbi. Cependant, peut-on déjà parler de dépendance ? Il est encore un peu tôt pour tirer des conclusions définitives. Malgré tout, la série de matchs décevants sans lui montre que l’OM est bien moins menaçant et inspiré sans sa présence. Le déplacement à Montpellier après la trêve internationale devrait encore se faire sans lui, et même si son retour est espéré pour le Classico contre le PSG, rien ne garantit qu’il retrouvera immédiatement une place de titulaire.
Si Quentin Merlin a réussi à se rendre indispensable en quelques mois, l’OM doit rapidement trouver un plan B capable de combler son absence. Car dépendre d’un seul homme si tôt dans la saison pourrait s’avérer risqué pour les ambitions marseillaises.