La revue de presse du mardi 17 décembre 2024.
Avant d'affronter l'OM, Saint-Étienne proche de trouver son nouvel entraîneur
Élu meilleur entraîneur de Norvège en 2022, Eirik Horneland, 49 ans, semble bien parti pour devenir le prochain coach de l’AS Saint-Étienne. Fraîchement démissionnaire du SK Brann Bergen, vice-champion de Norvège derrière Bodo/Glimt, le technicien scandinave a surpris ses joueurs mardi dernier en annonçant son départ par un message WhatsApp. Bien que sous contrat jusqu’au 31 décembre, ses dirigeants ont accepté de le libérer plus tôt, en reconnaissance des services rendus. Promu entraîneur principal en 2021, Horneland avait connu la relégation du Brann Bergen en D2. Cependant, il a radicalement redressé la barre en permettant au club de remonter dès 2022 avec un titre de champion de D2. Depuis, il a enchaîné deux saisons comme vice-champion de Norvège (2023 et 2024) et a remporté la Coupe de Norvège l’an passé, redonnant au SK Brann sa place parmi les clubs dominants du pays. Le style de jeu offensif prôné par Horneland et son 4-3-3 séduisent au-delà des frontières. Courtisé par des franchises de Major League Soccer et un club tchèque, il aurait déjà rencontré les dirigeants stéphanois, ce qui laisse penser que le limogeage d’Olivier Dall’Oglio samedi dernier était anticipé. Une négociation avancée pourrait aboutir dès jeudi. S’il signe chez les Verts, Horneland ferait un saut dans l’inconnu, n’ayant jamais dirigé à l’étranger. Toutefois, sa réussite dans un environnement passionné comme le Brann Stadion, à Bergen, peut rappeler l’atmosphère du stade Geoffroy-Guichard. Un atout supplémentaire réside dans la présence d’Hassan El-Fakiri, son ancien adjoint parlant français, qui pourrait faciliter son adaptation.
Merlin, une claque et ça repart ?
Une blessure en septembre avait stoppé net l'élan de Quentin Merlin (22 ans), pourtant auteur d'une préparation convaincante sous Roberto De Zerbi. Utilisé dans un rôle hybride entre latéral gauche et milieu de terrain, l’international espoirs semblait prêt à franchir un cap. Mais une alerte musculaire à la cuisse droite, survenue lors d'une escapade en équipe de France Espoirs, a freiné sa progression. Le retour tant attendu s’est fait attendre, suscitant interrogations et doutes. "J’ai eu une blessure musculaire, la première de ma carrière, raconte Merlin. Aujourd'hui, je n’ai plus de gêne et je travaille chaque jour pour renforcer tout ça." Son retour, coïncidant avec le déplacement à Nantes, à la Beaujoire, avait un goût particulier pour l’ancien Canari, formé là-bas avant de rejoindre l’OM en janvier 2024. Mais cette renaissance a connu quelques turbulences. Une erreur contre Auxerre, lorsqu’il s’était arrêté après avoir perdu un ballon, a déclenché une colère froide chez De Zerbi. "Le coach m’a un peu grondé. Cette réaction, je ne dois plus l’avoir, c’est trahir son équipe", a reconnu Merlin. Publicement critiqué par son entraîneur, il a passé par le banc, notamment contre Monaco. Cette période délicate aurait pu l'enfoncer, mais le latéral a choisi d’en tirer des leçons. "On veut s’améliorer avec Ulisses (Garcia). C’est une concurrence saine", confie-t-il. Le mollet gauche douloureux du Suisse, juste avant Saint-Étienne, a permis à Merlin de retrouver sa place et de hausser son niveau. Suivi de près par le staff des Bleus, le jeune Olympien a brillé samedi contre Lille avec un sang-froid impressionnant pour inscrire son premier but au Vélodrome. "Une fierté et un honneur", lâchait-il, le regard tourné vers des lendemains plus ambitieux.