Pablo Longoria et Mehdi Benatia ont révolutionné l'OM en un été.
Le 19 mai dernier, les Olympiens, pourtant vainqueurs au Havre lors de la dernière journée de la saison, quittaient le stade Océane la tête baissée. Ils venaient de réaliser l'une des pires saisons de l'histoire récente du club, remportant seulement leur troisième match à l'extérieur de tout l'exercice et ne voyant aucun miracle sur les autres pelouses pour leur offrir une miraculeuse Ligue Conférence.
De Zerbi, Greenwood, Hojbjerg, Balerdi...
Il n'y aura pas de coupe d'Europe la saison prochaine, et on ne peut pas continuer avec cet effectif. Le constat est clair, mais trouver un entraîneur, changer la majorité des joueurs et redonner vie au projet McCourt... Cela semblait compliqué. Mais trois mois plus tard, l'Olympique de Marseille peut se targuer d'avoir réussi son pari. Le club s'est trouvé un coach ambitieux et heureux d'intégrer ce projet, un entraîneur qui, de plus, fait partie des techniciens les plus en vogue de sa génération. Il a réussi à se débarrasser de nombreux indésirables et à remanier son effectif en profondeur. Il a également réussi à faire signer des joueurs de classe mondiale comme Mason Greenwood ou Pierre-Emile Højbjerg. De plus, il a su conserver son joueur le plus prometteur, celui qui incarne le mieux ce qui plaît aux Marseillais : Leonardo Balerdi.
Longoria et Benatia, un été presque parfait
La saison dernière, nous avions ouvert le débat autour de Pablo Longoria, sur qui on pouvait logiquement mettre la responsabilité numéro un (même si d'autres ont aussi contribué à cette saison difficile) : fallait-il changer les personnes qui décident des destinées de l'OM ? Le président, confronté à son premier échec cuisant et à sa première déroute majeure, n'a pas jeté l'éponge. Il a tout changé. Il s'est entouré de Mehdi Benatia, avec qui il a réussi à convaincre Roberto De Zerbi. Ils ont révolutionné l'effectif et ont fait de la place aux jeunes du centre de formation, qui avaient porté haut les couleurs marseillaises la saison dernière. Un redressement spectaculaire qui pousse même certains à se poser la question d'une concurrence avec le Paris Saint-Germain. C'est probablement trop optimiste. Mais au moins, cette équipe new-look a redonné envie aux supporters. Et on se languit déjà de samedi prochain, quand nous pourrons revoir l'OM de Roberto De Zerbi. Alors, pour tout cela, merci messieurs.
Le bémol du loft, mais l'envie de vite revoir l'OM de De Zerbi
Il est vrai que la méthode a été extrême, et la mise au placard de certains éléments a pu chagriner. Le problème n'est pas de faire un loft, car tous les clubs le font. Le bémol, c'est l'identité des joueurs concernés. Chancel Mbemba et Jordan Veretout, notamment, qui n'ont pas triché et ont fait honneur au maillot de l'OM ces deux dernières saisons. N'aurait-il pas été possible de leur réserver un sort similaire à celui d'Azzedine Ounahi : participer aux entraînements, mais pas aux matchs, en les prévenant qu'ils devaient se trouver un nouveau point de chute et qu'ils n'entraient pas dans les plans de l'entraîneur ? À part cela, on ne peut que louer la qualité du travail entrepris cet été, car le chantier était colossal. Mais comme l'a dit Roberto De Zerbi, il n'est pas encore terminé, et on ne change pas tout en un mercato. Alors, rendez-vous en janvier, puis en juillet ! En espérant qu'à ce moment-là, on parlera de composer le meilleur effectif possible pour disputer la prochaine Ligue des Champions. Le chemin est encore long, mais l'OM a les bons arguments.