OM : Mediapart (trop ?) alarmiste sur le déficit de l'OM

Mediapart a publié ce jeudi une enquête sur la gestion de la crise par la LFP qui a voté mercredi soir la souscription d’un emprunt garanti par l’État de 224,5 millions d’euros pour combler le manque à gagner des clubs de Ligue 1 (et Ligue 2) vis-à-vis des droits TV. On apprend ainsi que l'OM va recevoir 30,8 M€ en juin, ce qui correspond à la somme perdue en droits TV du fait de l’arrêt du championnat. Outre le fait que selon Mediapart, ce prêt bancaire est risqué car il devra être remboursé sur la valorisation future des droits TV (or, l'incertitude grandit autour de la capacité financière de Mediapro à tenir ses engagements), ce qui rend alarmiste le journal d'investigation est le déficit net estimé à 541 millions d’euros au 30 juin 2020 pour les clubs de Ligue 1, selon le document de la LFP.

Sur ce dernier, les noms des clubs concernés ne sont pas cités, mais le premier est à -206,3 millions d’euros, le deuxième à -127,6 millions d’euros, le troisième à -59 millions d’euros et le quatrième à -54,1 millions d’euros. Pour Mediapart, il pourrait s'agir de l'OM, Bordeaux, St Etienne et Lille. Mais à priori, le club marseillais serait plus le club à -127 M€, et le PSG celui à -206,3 M€. Dans tous les cas, est-ce vraiment grave pour l'OM comme le laisse sous-entendre Mediapart qui parle de faillite ?

"Je ne peux pas imaginer qu'on arrive à de telles extrémités, car on vit une période de crise sans précédent, rassure Christophe Champy sur le Talk Show du Phocéen de ce jeudi. Déjà, il faut préciser qu'il s'agit d'un déficit, et non pas de dettes, donc ce n'est pas un problème pour la DNCG, mais plus pour le Fair-Play Financier qui sera, rappelons-le, assoupli cette année. Et puis l’Etat ne laissera pas s'écrouler des monuments comme l’OM, tout comme il interviendra pour de grandes marques de l'industrie française comme Renault ou Airbus". En gros, avec les revenus de la Ligue des Champions, deux ou trois belles ventes cet été et surtout un Franck McCourt encore là derrière pour remettre de l'argent, l'OM peut s'en sortir. La question qu'il faudrait plus se poser est : et si le propriétaire américain ne voulait ou ne pouvait plus le faire ? "Quand bien même McCourt ne remet pas la main à la poche, il y aurait un repreneur derrière. L'OM n'est pas une marque comme les autres" souffle Champy, bien plus optimiste que l'article de Mediapart !

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