OM : Mais où est passé Ismaïla Sarr ?

À son arrivée le 24 juillet dernier en provenance de Watford, sous le soleil marseillais, bon nombre d'entre nous étaient satisfaits de son recrutement. Enfin un ailier rapide et percutant, se disait-on, enfin un joueur de déséquilibre capable de coups d'éclat et de dynamiter le couloir offensif. Oui, mais voilà, après des débuts prometteurs sous le maillot ciel et blanc, l'attaquant de 25 ans commence peu à peu à baisser de régime, au point de nous faire douter de ses qualités et de la pertinence de son recrutement.

 

Sarr, un cocktail explosif qui fait pschitt

Dès les premiers matchs, dès ses premiers ballons à l’OM, on a pu se rendre compte de sa vitesse et de sa capacité de percussion. On se souvient encore de quelques prises de balles contre le Panathinaikos au Vélodrome ou contre Leverkusen en match amical où il se retourne et parvient à faire la différence sur plusieurs mètres. Il a démontré rapidement une grande activité sur le côté droit, se targuant même de quelques retours défensifs importants. Un joueur qui mouille le maillot comme on l'aime ici. Statistiquement aussi, ses débuts sont plutôt convaincants, il est décisif dans 4 des 6 premiers matchs officiels de l’OM toutes compétitions confondues (2 passes décisives, 2 buts). Malheureusement, c’est à peu près tout. Depuis, c'est un seul petit but, inscrit contre Le Havre et surtout des prestations très décevantes, notamment contre Nice, Athènes et Lille. On se demande où est passé le Sarr déroutant, provocateur, qui crée du danger. Au contraire, on a un joueur avec énormément de maladresse technique et qui semble manquer de rythme.

Une blessure handicapante

Le panne de rythme, c'est peut-être là que réside le problème de l'international sénégalais. Rappelez-vous début septembre, lors d'un rassemblement avec sa sélection, il se blesse aux ischio-jambiers. C'était le 10 septembre précisément, et on annonçait une indisponibilité d'au moins 2 semaines... il ne fera son retour dans le groupe que contre Monaco le 30 septembre suivant, soit 20 jours plus tard. Avant cette blessure, on vous disait que Sarr était virevoltant et surtout décisif, mais depuis, il peine à retrouver son niveau des premiers jours. Contre Nice encore, il était strappé, et le manque de profondeur de banc (et peut-être aussi de qualité) oblige Gattuso à le titulariser, malgré un joueur diminué, loin d'être à 100% physiquement. Si l'on veut retrouver notre ailier comme on l'a aimé, il faudrait peut-être songer à le remplacer et profiter de la trêve pour se régénérer et revenir à 100%. Ah, mais non ! il va sûrement retourner en sélection bléssé avec, en prime, un voyage qui fatiguera encore plus son organisme...

C'est le moment de se souvenir des propos de Mady Touré, le président fondateur de l'académie Génération Foot au Sénégal, lors de l'arrivée de Sarr à l'OM : "Je suis convaincu qu'il va exploser là-bas. C'est le profil idéal pour Marseille car il a en plus, comme beaucoup de Sénégalais, l'OM dans son cœur. Mais je vais donner un conseil à Pablo Longoria, le président olympien, c'est qu'il faut le pouponner comme un bébé." "Il faut le pouponner "! La trêve qui se profile arrive à point nommé pour appliquer ce conseil. À bon entendeur.