OM-Lyon : le rebond ou la crise
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 06/11/2022 à 01:00
L'OM d'Igor Tudor joue gros ce dimanche avec la réception de Lyon.
Il y a encore quelques semaines, voire quelques jours, personne n'aurait imaginé écrire un titre pareil. L'OM d'Igor Tudor était alors idéalement positionné dans le trio de tête, offrait un jeu palpitant, et même les défaites concédées sur le fil n'altéraient en rien le moral des supporters. Sauf que la patience a des limites, et elles ont été franchies mardi avec le double camouflet d'OM-Tottenham, boutant l'OM hors de la Champions League, mais aussi de l'Europa League dans les toutes dernières secondes. Pourtant, le scénario de cette soirée ressemblait aux précédents, avec une formidable première mi-temps et une défaite imméritée. Sauf que là, l'excuse du beau jeu et de la malchance ne tient plus. Le rêve d'un printemps européen s'est envolé, et l'OM a la tête sous l'eau.
Une nouvelle défaite face à l'ennemi juré pourrait bien faire vriller l'enceinte du boulevard Michelet
C'est donc avec l'estomac noué que les hommes d'Igor Tudor préparent cet OM-Lyon de tous les dangers, et c'est la même chose pour un Orange-Vélodrome plein à craquer, et surtout prêt à craquer en cas de mauvaise limonade. C'était d'ailleurs l'avis cette semaine d'Éric Di Meco, fin connaisseur de la température des virages : "Après Tottenham, les joueurs ont fait un tour pour saluer les supporters, expliquait-il sur RMC. Il y avait de la déception, mais pas de haine. Donc dimanche, ce sera la folie, encore. Par contre, il vaut mieux qu'ils gagnent pour eux, parce que sinon, ça peut devenir compliqué…" Compliqué, voire pire, car une nouvelle défaite face à l'ennemi juré pourrait bien faire vriller l'enceinte du boulevard Michelet.
Cette équipe ne sait plus gagner, et encore moins dans les grosses affiches
Soyons clairs : cette équipe nous plait, et son engagement sur le terrain ne fait aucun doute. Il n'est donc pas question, là, de sortir le sempiternel et facile "mouillez le maillot ou cassez-vous !". Le mal est ailleurs, et pas difficile à trouver : cette équipe ne sait plus gagner, et encore moins dans les grosses affiches. Mais il n'y a pas que ça. En effet, il apparait que, depuis quelques matches, Igor Tudor rechigne a utiliser les bons leviers pour y parvenir. Comme il l'a reconnu lui-même vendredi, le Croate s'est planté dans ses choix initiaux et ses remplacements. Des erreurs d'appréciation qui ont, qui plus est, sauté aux yeux de tout le monde, même des moins initiés. C'est pour cela que, face à un Lyon réveillé par l'arrivée de Laurent Blanc, Tudor doit impérativement cocher les bonnes cases. Car le totem d'immunité n'existe pas en football, et encore moins ici.