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OM-Lyon : le choc des fins de cycles

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 11/05/2019 à 07:00

OM-Lyon : le choc des fins de cyclesOM-Lyon : le choc des fins de cycles

Le logiciel de la LFP avait eu le nez creux l'été dernier au moment de tirer le calendrier de cette saison 2018-2019. Un OM-Lyon à trois journées de la fin avec la garantie d'un choc pour la deuxième place, au pire pour la troisième, sachant que Monaco avait aussi son mot à jouer dans cette bataille pour la Champions League. Succès assuré pour le palpitant feuilleton d'une Ligue 1 au niveau enfin rehaussé après des années de disette. Raté, et dans les grandes largeurs... Monaco flirte avec les barrages pour la descente, l'OM n'ira pas en Champions League et probablement pas non plus en Europa League, et Lyon regardera peut être son voisin stéphanois jouer la C1 sur RMC Sports. La bonne blague...

Lacombe : "On peut faire une super saison et être conspué la suivante"

Pourtant, tout semblait tellement bien parti. Pendant que l'OM renforçait un effectif déjà bien garni, finaliste de la dernière Europa League, Lyon affutait ses armes dans son coin, avec de jeunes talents convoités par les plus grands. Des talents qui confirmaient d'ailleurs de manière éclatante avec une victoire historique en octobre à Manchester City (1-2) et une sortie de poule pas évidente. Huit mois plus tard, Bruno Genesio ne sait pas ce qu'il fera la saison prochaine et son confrère marseillais peut avoir de gros doutes sur le sujet, même si Rudi Garcia explique qu'il prépare déjà le prochain mercato. Un scénario difficile à imaginer, même pour les plus expérimentés. C'est le cas de Bernard Lacombe, conseiller historique de Jean-Michel Aulas. Interrogé par Le Phocéen, le meilleur buteur français de l'histoire de la Ligue 1 (255 buts) constate les dégâts avec amertume : "Ce qui arrive à Rudi Garcia et Bruno Genesio est symptomatique du football d'aujourd'hui. On peut faire une super saison et être conspué la suivante. Regardez Bruno qui fait un travail extraordinaire chez nous. C'est la même chose et c'est très injuste. L'entraîneur est responsable d'un jeu joué par les autres".

"La direction sportive de Lyon est à la rue et ça commence à se voir"

Ce que dit Lacombe n'est pas faux, mais il serait tout de même un peu léger de mettre ces deux échecs sur le dos de la seule fatalité. À l'OM, le virage du renfort de l'équipe a clairement été mal négocié, de même que la gestion de Rudi Garcia. Incapable de définir une ligne de jeu claire, le coach olympien a multiplié les schémas et les compos tout au long de la saison sans jamais faire germer un semblant de cohérence. Patron officieux du recrutement, il s'est efforcé de renforcer les secteurs qui n'en avaient pas besoin en ignorant les zones à risque. Pendant ce temps, à Lyon, cette équipe qui semblait si talentueuse ne jouait que les gros matches, gaspillant des points à la pelle lors des affiches moins excitantes, comme nous l'explique l'un des supporters lyonnais les plus célèbres sur Twitter Eddy Fleck : "Cette équipe et ce coach misent sur les coups d'éclat des joueurs. Mais on ne peut pas escroquer tout le monde en jouant comme ça sur toute une saison. Ils ne savent pas défendre et ne jouent pas en bloc. Jusque-là, ça passait, parce qu'il y a une force de l'institution qui masquait les défauts, mais là, on ne peut plus mentir aux gens. La direction sportive du club est à la rue et ça commence à se voir".

"Je le sens mal, parce que l'OM n'a rien à perdre, et s'ils peuvent nous bousiller la fin de saison..."

Vu comme ça, difficile d'établir un pronostic pour dimanche. Jusque-là, les Lyonnais avaient le chic pour se refaire la cerise au Vélodrome, à l'image de la saison dernière. Mais, là, la confiance des Gones est en chute libre, et la tendance lyonnaise est clairement au pessimisme sur cette affiche, ce qui est totalement nouveau. "On a tout à perdre, confirme Eddy Fleck. On peut perdre la Champions League, le match à Marseille, et la face en se faisant dépasser par Saint-Etienne. Je le sens mal, parce que l'OM n'a rien à perdre, et s'ils peuvent nous bousiller la fin de saison, ils ne vont pas se priver. Le karma va bien finir par tourner". S'il se montre moins défaitiste, Bernard Lacombe ne part pas la fleur au fusil non plus. Le conseiller de l'ombre sait bien que son OL ne tourne pas rond, même s'il ne le dit pas clairement : "Ce n'est jamais facile de jouer au Vélodrome, et je sais de quoi je parle. L'OM est un club qui a une énorme histoire, et ce sont toujours des matches compliqués, à Lyon comme au Vélodrome. On est devant pour le moment, et on doit gagner les trois matches qu'il nous reste à jouer pour décrocher la Champions League la saison prochaine. Ce sera dur, car on en a deux à l'extérieur, mais Lyon est dans l'obligation de tout gagner. C'est plus dur pour l'OM, mais je sais qu'ils voudront faire un grand match contre nous, connaissant la mentalité de ce club. On a souvent fait de bons résultats à Marseille, mais qui peut dire ce qu'il va se passer ? L'équipe avec le plus gros état d'esprit l'emportera". En terme d'état d'esprit, mieux vaut se munir d'une loupe pour le chercher actuellement, et ce chez les deux équipes. Pour ce qui est du pronostic, c'est à peu près aussi compliqué.