OM-LFP : faut-il être paranos ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 29/03/2023 à 12:00
Fact-checking autour de la saison de l'OM vis-à-vis des instances françaises...
Cette saison, après l'arbitrage et ses commissions de discipline, c'est au tour de la programmation de la Ligue 1 de soulever des questions. Le match contre Montpellier pose problème à l'OM en terme de calendrier puisque de nombreux internationaux jouent encore ce soir ou cette nuit (Issa Kaboré, Eric Bailly, Chancel Mbemba, Cengiz Under, Nuno Tavares, Vitinha). Peut-on se poser des questions ? Nous vous proposons de vérifier certaines choses. Fact-checking.
OM-Montpellier un vendredi, c'est bizarre ?
Cette saison en Ligue 1, il y a eu seulement deux trêves internationales. Lors de chacune, l'OM aura joué le vendredi suivant directement les matchs, comme contre Montpellier vendredi et comme contre Angers en septembre. Sur l'ensemble de la saison, l'OM n'a été choisi pour jouer le vendredi qu'à deux reprises, seulement en sortie de trêve internationale. L'OM est donc le seul concerné par ce fait et l'est surtout à chaque fois. De quoi véritablement se poser des questions !
On peut toutefois tempérer cette statistique vraiment étrange en regardant les 8 trêves internationales des deux saisons précédentes. Sur ces reprises le vendredi, le club olympien n'a jamais été concerné. Alors oui, les faits de cette saison sont dérangeants et surprenants, mais si on prend du recul on peut se dire que c'est un non-événement. Ensuite, si l'OM a été le plus souvent programmé le dimanche soir ou le samedi, ce week-end auront lieu en prime time Rennes-Lens sur Canal+ Sport 360 samedi et PSG-Lyon sur Prime Vidéo dimanche. Lors de la seule trêve précédente cette saison qui concernait le Angers-OM le vendredi 30 septembre, les matchs programmés à l'affiche étaient PSG-Nice le samedi et Lens-Lyon le dimanche. Finalement, ce qui est vraiment gênant, c'est que l'OM n'a pas une seule fois joué le vendredi en dehors de ces deux exceptions qui dérangent le club qui compte de nombreux internationaux.
Arbitrage et commissions
Et l'arbitrage dans tout ça ? Si on veut être honnête, on peut reconnaitre qu'il s'est amélioré et que l'OM est moins lésé depuis la grossière erreur de Monsieur Pignard contre Monaco, avec l’énorme faute de Maripan sur Kolasinac dans la surface. Mais l'addition cette saison est lourde, notamment en terme de pénalties oubliés sur des non-recours à la VAR. Des décisions incompréhensibles qui coûteront peut-être cher en fin de saison. Sans parler de cette statistique surprenante : aucune équipe n’a fini en infériorité numérique face à l’OM cette saison en Ligue 1. Les Olympiens sont les seuls dans ce cas. Pourtant, quelques fautes envers des Marseillais auraient pu mériter une exclusion directe. Quant aux personnalités clivantes de l'arbitrage, on retiendra cette saison le nom de Monsieur Pignard, qui en plus de son erreur contre Monaco a ajouté un carton rouge assez sévère pour Leonardo Balerdi contre Strasbourg à son bilan. Quant aux Clément Turpin et Benoît Bastien, ils ont aussi leurs polémiques avec par exemple la main de Mukiele non sifflée dans la surface lors de PSG-OM pour l'un, et le pénalty généreux accordé à Monaco fin novembre pour l'autre.
Plus généralement, ce sont les commissions de discipline qui auront fait parler d'elles. Celle de la FFF pour la suspension très lourde d'Eric Bailly (7 matchs), mais aussi celle de la LFP, qui suspend facilement les supporters de l'OM (contre Montpellier, une fois de plus, un groupe sera suspendu puisque les Ultras ne seront pas autorisés) et a souvent la main lourde concernant les suspensions. Le air tacle de Gigot sur Neymar (2 matchs), le craquage de Tavares à Montpellier (3 matchs), la faute légère de Balerdi sur Diallo (2 matchs). Aucune de ces décisions n'est scandaleuse, elles sont dures mais justifiables, comme celle de Balerdi, puisqu'il avait deux cartons jaunes actifs et était sous la menace, même si l'OM aurait aimé un peu de souplesse et a exprimé sa déception.