OM : le jour où... Meriem mit à terre l'Inter !
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 11/06/2020 à 10:40
Vos meilleurs souvenirs de l'OM sur Le Phocéen.
On poursuit la rubrique "Le jour où..." qui met à l'honneur vos meilleurs souvenirs en tant que supporter de l'OM. Nous en publierons régulièrement sur Le Phocéen. Ce jeudi, Pierrozinho nous raconte une belle histoire dans un petit village kabyle d'Algérie...
Inter-OM 2004
"Le jour où Camel Meriem, le kabyle, a balayé l'Inter, et... balayé mes peurs. Mon père est né en Algérie. Moi je n'ai connu que la France. Je suis né dans les années 80 et j'ai grandi à Marseille des étoiles plein les yeux avec Mozer, Waddle, Francescoli, Boli. Alors qu'en Europe, l'OM brille en bleu et blanc au début des années 90, c'est le début de la guerre civile en Algérie et de la décennie noire. Mon père m'y amène finalement en 2004. C'est la première fois pour moi et pendant ce voyage de 10 jours, je ne le lâche pas d'une semelle. Je ne parle ni kabyle, ni arabe et je garde en tête les histoires tragiques qui ont frappé tant d'innocents pendant toutes ces années. Pourtant, un soir, alors qu'une colique néphrétique a cloué mon père au lit, je n'ai pas d'autres choix que de prendre mon courage à deux mains et de sortir tout seul. Car ce soir... y a l'OM !
Quart de finale retour de l'UEFA face à l'Inter. On a gagné 1.0 à l'aller. Pendant près d'une heure, je parcours tous les recoins du village, jette un œil dans chaque bistrot et là miracle, un bar diffuse l'avant match. . Je suis confiant, les Milan et San Siro nous réussissent bien, mais quand on est fou de l'OM on n'est jamais tout à fait confiant. C'est un match serré, un match tendu, à l’italienne... Je me fais le plus discret possible avec mon coca au fond du bar. Je suis le seul à suivre réellement le match. je ne comprends rien à ce qui se dit, rien à ce qui se passe autour. Mi-temps 0-0 le patron met tous les hommes dehors. C'est pas possible il va pas fermer maintenant !? Non, en fait il passe un coup de balai, enlève les mégots, les clients passent eux-même un coup sur les tables et on s'installe à nouveau. OUF!
74ème, Camel Meriem récupère un ballon. J'ai l'impression qu'il le porte et remonte le terrain aussi longtemps que dans un épisode d'Olive et Tom ! Au bout de sa course il trompe le gardien d'un plat du pied gauche. Là, je me lève comme un fou, je crie et fais tomber ma chaise dans un énorme fracas. Tout le monde me regarde, mais qui est ce mahboul ? Je me rassois sagement et reprends mes esprits. Coup de sifflet final, il fait nuit, je redescends la colline. il n y'a pas d'électricité le soir dans ce petit village kabyle. La route est longue, j'ai l'impression qu'on me parle j'entends des voix, je vois des ombres. Je ne comprends rien, je ne connais personne, Mais je m'en fous, je n'ai plus peur, je souris, on est en demi !"
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