OM : Le jour où... l'OM balaya le PSG

On poursuit la rubrique "Le jour où..." qui met à l'honneur vos meilleurs souvenirs en tant que supporter de l'OM. Nous en publierons régulièrement sur Le Phocéen. Ce mercredi, Lauvali nous raconte joliment sa première au Vélodrome lors d'un OM-PSG en 1986...

OM-PSG 86

"Même si j'habite aujourd'hui dans l'Hérault et que j'ai quitté Marseille il y a longtemps, j'y ai vu le jour il y a 48 ans, et fatalement, être marseillais a très vite consisté pour moi à supporter l'OM. Petit, mes seuls contacts avec l'actualité du club passaient par les résultats des matches que mon père laissaient défiler en poussant le son de la radio pour que je puisse les entendre depuis ma chambre le samedi soir. J'ai vécu l'épopée des minots de cette manière. Et puis j'ai grandi. Et puis le désir de voir tout cela "en vrai" s'est fait de plus en plus pressant. Le moment est venu en seconde. Une année d'apprentissage de la liberté qui a donné un goût supplémentaire à tout ce que j'ai entrepris. Avec trois copains du lycée, nous passions beaucoup de temps à fréquenter les tripots pour faire des parties de baby-foot enflammées. Jusqu'au jour où la proposition s'est faite : aller voir tous ensemble OM - PSG le 28 novembre 1986 au Vélodrome. Le Paris de Houiller, Xuereb, Suzic, Ayache, Bats, venait d'être champion l'année précédente. Et le Stade était plein à craquer.

La première chose qui m'a surpris, c'est la grandeur de la pelouse, que les projecteurs rendaient plus verte encore qu'à la télé. Et puis l'ambiance, la rumeur perpétuelle dans les travées où partout poussait l'espoir du début des années Tapie. Et puis on n'oublie pas les premières notes de son premier Jump de Van Halen ! Sur un coup franc de Zanon, c'est Thierry Laurey qui ouvre très vite le score. Je me souviendrai toute ma vie de la réaction du virage nord où nous nous trouvions. Une marée humaine, une folie où tout le monde connus ou inconnus, jeunes ou vieux, riches ou pauvres, blancs, noirs ou arabes, nous sommes sautés dessus, à nous embrasser comme des frères. Un bonheur puissant, la définition parfaite de la communion comme on en parle parfois trop vite... Pas loin de la mi-temps, Cubayne bat une nouvelle fois Bats d'une tête piquée et met une nouvelle fois le feu dans les tribunes. Je n'ai déjà plus de voix, mais j'ai 45 000 nouveaux amis. Joël Bats s'est blessé très vite ce jour-là. Mais Philippe Jeannol, le défenseur central parisien, ne le remplace qu'à la mi-temps. Les cages parisiennes étaient juste devant nous et, c'est de bonne guerre, nous avons dépensé nos dernières forces à provoquer le gardien de fortune. Cubayne, pour un doublé, le baptisera à la 70ème minute comme à la parade avant qu'un petit jeune prometteur Jean-Pierre Papin ne marque le dernier but pour un 4-0 historique.

Pour une première, j'avais été gâté au delà de mes espérances et je conserverai toute ma vie le souvenir de cette nuit magique où j'expérimentais ma jeunesse et ma ferveur... Où j'étais devenu pour l'éternité un supporter blanc et bleu !"

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