OM : Le Conseil National de l'Éthique charge Longoria

Ce dimanche, la 18e journée de Ligue 1 s'est conclue sur un nul entre l'Olympique de Marseille et Strasbourg (1-1). Malgré l'ouverture du score strasbourgeoise par Emanuel Emegha en première période, les Phocéens ont su réagir grâce à un penalty transformé par Mason Greenwood. Un résultat qui a laissé un goût amer aux Marseillais, notamment en raison de l'arbitrage de Bastien Dechepy. Le président marseillais Pablo Longoria a pris la parole pour exprimer son indignation au micro de DAZN :

"Je n'aime pas m'exprimer après les matchs, mais basta jusqu'à quand ? Je ne sais pas quelle opinion vous avez, mais l'action du penalty sur Rowe, c'est un scandale. Cela occasionnait un but, et le joueur n'était pas en action de jouer le ballon. Qu'est-ce qu'il faut de plus ? Jusqu'à où on va arriver avec l'Olympique de Marseille ?" Le dirigeant espagnol a insisté sur le fait que cette frustration ne se limitait pas à cette rencontre, mais concernait l'ensemble de la saison : "Ça fait trop. Sur trop de matchs, je ne sais pas ce que l'on cherche, si on cherche à nous pénaliser. Si on se montre critique sur l'arbitrage, on cherche à nous pénaliser encore plus. Je ne comprends pas, il faut dire basta. Je ne me victimise pas. On a changé la dynamique du match, cela arrive à un moment où tu ne peux pas accepter ça. Chaque week-end c'est la même chose. Toute l'équipe est frustrée. Chaque week-end c'est la même chose. Je ne comprends pas ce qu'ils font dans la salle VAR. À un moment, Basta !"

Face à ces déclarations, le Conseil National d’Éthique et de Déontologie du Football a publié un communiqué ce mardi, mettant en garde les acteurs du football contre les propos publics discréditant l’arbitrage : "L’arbitre est un être humain, sujet comme nous tous aux erreurs, même si les progrès techniques réalisés depuis plusieurs années en réduisent la portée. Il demeure que l’erreur fait partie du jeu. Pour cette raison, il est permis de discuter d’une décision arbitrale, voire de la critiquer, tout en respectant le devoir de réserve prescrit par la Charte de l’éthique. Ce qui est interdit en revanche, et la règle est la même pour les décisions de justice, c’est de jeter le discrédit sur l’arbitrage. Accuser le corps arbitral dans son ensemble de partialité systématique au détriment d’un club, et ce, dans le but inavoué de souder ses supporters autour de lui ou pire, d’intimider les arbitres dans l’espoir d’obtenir un arbitrage plus « clément » dans l’avenir, est une faute grave contre l’éthique et une atteinte inadmissible à l’image du football."

Le Conseil a également fait savoir qu’il sera « particulièrement vigilant sur ce point », insistant sur la nécessité de respecter les règles éthiques du football professionnel.