OM : le 3-4-3, le système du compromis

Roberto De Zerbi semble avoir trouvé la formule idéale à l’Olympique de Marseille. Avec une série impressionnante de 10 points pris sur 12 possibles en championnat, l'entraîneur italien a expliqué en conférence de presse aujourd’hui quelques raisons qui l’ont poussé à adopter le 3-4-3.

Un système adapté aux qualités des joueurs

" J’espère que maintenant, on a trouvé le bon système, l’organisation, l’animation. C’est moi qui décide, mais ce ne sont pas vraiment mes choix, ce sont les joueurs, sur la base de leurs qualités, qui déterminent l’animation ", a affirmé De Zerbi devant les journalistes. L’entraîneur insiste sur l’importance de trouver la position optimale pour chaque joueur afin de construire une équipe capable de " commander et contrôler le jeu ".

Dans ce cadre, certains joueurs, auparavant en difficulté, semblent revivre. C’est le cas de Leonardo Balerdi, qui a vu ses qualités de relance mises en lumière dans cette organisation à trois défenseurs. Plus à l’aise avec un système qui lui offre davantage de sécurité, l’Argentin s’est imposé comme un élément clé dans la première phase de construction du jeu marseillais. " Il a une grosse responsabilité dans ce domaine, et on commence à voir le meilleur de lui ", analyse t-on en interne.

Un équilibre mieux trouvé pour Merlin et Luis Henrique

Le coach italien s’est également penché sur le cas de Quentin Merlin et de Luis Henrique, deux joueurs qui bénéficient clairement de ce nouveau système. Pour l'ancien Nantais, le passage à une défense à cinq réduit ses responsabilités défensives tout en lui offrant plus de liberté offensive. " Quentin Merlin doit s’améliorer un peu au niveau de la phase défensive. Jouer avec une défense à 4, je pensais que ce n’était pas juste, alors qu’avec une défense à 5, il est plus libre d’attaquer, il a moins de responsabilités défensives, même s’il en a toujours. Par exemple, l’occasion de Zhegrova dans la première mi-temps vient d’une erreur de sa part. ", a-t-il précisé. 

Luis Henrique, de son côté, semble avoir trouvé un poste qui correspond à ses qualités athlétiques. Utilisé sur tout le couloir, l’ancien attaquant brésilien offre une polyvalence rare. " S’il progresse défensivement, il peut devenir un joueur très intéressant à ce poste pour les prochaines années ", souligne t-on à la Commanderie.

Kondogbia en progression, mais des dommages collatéraux

Geoffrey Kondogbia est un autre joueur concerné par ce passage au 3-4-3. Ses performances dans une défense à deux avaient révélé des lacunes, notamment à Nantes, où son positionnement défensif a parfois laissé à désirer. Dans une organisation à trois défenseurs, il semble mieux protégé et commence à retrouver son rayonnement d'antan, notamment dans la relance et les duels aériens. "Kondogbia est l’un des meilleurs joueurs au niveau de son rendement. Quand il fait une intervention défensive, le Vélodrome est toujours en ébullition. Cela démontre le niveau de ses prestations, sa qualité. Il nous apporte de l’expérience, une présence physique et la juste agressivité. C’est vraiment un des meilleurs joueurs qu’on a à l’heure actuelle." 

Cependant, ce changement de système n’est pas sans conséquences. Jonathan Rowe, auteur de performances remarquées depuis le début de la saison, a perdu sa place dans le onze de départ. De Zerbi a tenu à clarifier la situation : « Je le connais bien, c’est moi qui l’ai fait venir ici. S’il ne joue pas, c’est que d’autres font mieux pour l’instant. Mais rien n’est figé, il doit juste me montrer qu’il mérite plus ».

Adrien Rabiot est un autre joueur impacté. Dans ce 3-4-3, il évolue à un poste un peu plus haut, qui n’est pas totalement naturel pour lui. Bien qu’il bénéficie d’une grande liberté de mouvement, il doit encore trouver le bon équilibre pour peser davantage sur le jeu.