OM : l'OM veut battre au rythme du RHR ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 26/11/2024 à 01:00
À l’OM, le RHR ne désigne pas seulement le rythme cardiaque au repos (Resting Heart Rate), mais aussi le trio Rongier-Højbjerg-Rabiot, véritable poumon de l’équipe contre Lens. Leur complémentarité a sauté aux yeux à Bollaert et pourrait être la base d’un milieu équilibré pour les prochaines échéances, notamment contre Monaco.
Samedi soir, l’Olympique de Marseille a réalisé une performance convaincante en s’imposant 3-1 face à Lens. Une victoire marquée par l’excellent match (ou surtout seconde période) du milieu de terrain olympien. Pierre-Emile Højbjerg, Valentin Rongier et Adrien Rabiot, alignés ensemble, ont montré une complémentarité prometteuse, bien que chaque joueur ait eu un rôle distinct dans ce trio.
Un trio convaincant
La première constatation est claire : ce milieu a été l’un des éléments clés du succès, notamment grâce à sa rigueur défensive, son expérience et sa capacité à contrôler le jeu. Adrien Rabiot, positionné légèrement plus haut sur le terrain, a confirmé sa montée en puissance. Son activité incessante a permis de fluidifier la transition entre la récupération et l’attaque, tandis que sa précision technique a été déterminante, surtout en seconde période.
Valentin Rongier, de son côté, a une nouvelle fois prouvé son importance. Cinq saisons à l'OM, toujours remis en question mais toujours aussi présent et utile pour un collectif. Buteur sur une action décisive, il a surtout apporté l’équilibre dont cette équipe avait cruellement besoin. Capable de combiner dans les petits espaces et de récupérer des ballons précieux, il a permis à l’OM de mieux structurer son jeu. Enfin, Pierre-Emile Højbjerg a joué un rôle essentiel à la récupération. Bien que gêné par le pressing lensois en première période, il a tenu bon et s’est montré plus efficace après la pause.
Ce trio Rabiot-Højbjerg-Rongier, ou "RHR" pour les intimes, a marqué des points. Il incarne un véritable "poumon" pour le collectif marseillais. Comme un cœur bien entraîné, ce milieu semble donner le ton et maintenir l'équipe en vie, notamment dans les moments critiques.
Des limites à envisager
Mais tout n’a pas été parfait, et il serait trop simple de ne pas nuancer ce constat. En première période, l’OM a souffert face à l’intensité du pressing lensois. Pendant les trente premières minutes, le trio a semblé dépassé, souvent en retard dans son pressing et laissant trop de libertés aux milieux adverses pour organiser le jeu. Cette difficulté à s’adapter au rythme imposé par Lens aurait pu coûter cher si Geronimo Rulli n’avait pas multiplié les arrêts décisifs pour maintenir les Olympiens à flot.
L’écart entre la première et la seconde période illustre bien l’un des défis de ce milieu : sa capacité à s’imposer face à une pression intense dès le coup d’envoi. Ce n’est qu’après la pause, lorsque l’équipe a retrouvé un meilleur contrôle du ballon, que le trio a pu exprimer pleinement ses qualités. Højbjerg a resserré les lignes, Rabiot a pris les espaces nécessaires, et Rongier a continué à jouer le rôle de métronome.
Une autre interrogation subsiste : ce milieu est-il suffisamment créatif pour affronter certaines équipes ? Si sa rigueur et son équilibre sont indéniables, il pourrait parfois manquer d’un joueur plus offensif. Contre des adversaires repliés ou dans des contextes où l’OM doit produire davantage de jeu, il pourrait être judicieux d’envisager un profil plus offensif à la place d’un des trois.
Malgré ces quelques réserves, ce trio a montré une complémentarité intéressante et semble capable de répondre à des défis de taille. Lors du prochain match contre Monaco, l’OM devra faire face à un des meilleurs milieux de Ligue 1, composé de Zakaria, Camara et Minamino. Ce test promet d’être exigeant, mais le trident olympien pourrait à nouveau jouer un rôle central. Avec trois joueurs expérimentés et dotés d’une forte personnalité, ce milieu pourrait offrir à l’OM l’assurance et le caractère nécessaires pour rivaliser avec une formation monégasque en grande forme. Et si le RHR est aussi efficace sur le terrain que pour maintenir le cœur des supporters en alerte, alors l’OM pourrait bien trouver son second souffle.