OM : l'arbitrage au centre des tensions
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 18/12/2024 à 08:20
La revue de presse de ce mercredi 18 décembre.
Nouveaux procès pour le milieu des agents sportifs
La XIe chambre du tribunal correctionnel de Paris entame cette semaine un nouveau procès impliquant plusieurs figures du milieu des agents sportifs. Badou Sambague, avocat et mandataire sportif réputé, est jugé aux côtés de trois agents licenciés par la FFF : Antonin Mendy, Martial Kodjia et Lasana Koïta. Les accusations portent sur des faits d’abus de biens sociaux, d’exercice illégal de la profession d’agent, de complicité et de corruption passive. L’affaire trouve ses origines dans des signalements de la FFF, qui a régulièrement dénoncé les pratiques de certains mandataires sportifs, alimentant un conflit de longue date entre avocats et agents FFF. Les lois de 2011 et 2015 avaient permis aux avocats d’exercer des activités d’agent sportif, mais un arrêt de 2023 de la cour de cassation a restreint cette possibilité, provoquant de nouveaux débats juridiques. Les faits reprochés à Sambague concernent des transferts majeurs, impliquant des joueurs comme Timothy Weah, Mohamed Simakan, Amine Harit et Ousmane Dembélé. Dans les cas de Weah et Simakan, Sambague aurait utilisé les services d’agents FFF pour percevoir des commissions qu’il ne pouvait toucher directement. Les agents, sans rôle actif, auraient reversé l’essentiel des montants perçus à Sambague. Pour Harit, transféré de Nantes à Schalke en 2017, une signature aurait même été imitée, ajoutant une nouvelle zone d’ombre au dossier. L’avocat de Sambague, Me Marc François, dénonce une « affaire montée de toutes pièces » par la FFF, qu’il accuse de défendre des pratiques obsolètes. Malgré plusieurs clarifications juridiques, des questions subsistent sur les limites des activités de mandataire sportif, mettant en lumière des pratiques opaques dans un secteur déjà sous pression. Les audiences se poursuivront jusqu’à vendredi.
L'arbitrage au centre des tensions
L’arbitrage du dernier OM-Lille (1-1) continue de susciter des débats au sein du club marseillais. Lors de ce match, l’entraîneur Roberto De Zerbi a déploré plusieurs décisions controversées de Willy Delajod, notamment l’absence de sanction contre Bafodé Diakité et des pénalties non accordés sur Højbjerg et Rowe. Bien que la Direction de l’arbitrage ait défendu Delajod, en affirmant qu’il n’y avait pas d’erreur manifeste justifiant l’intervention de la VAR, ces explications peinent à convaincre du côté olympien. Cette polémique s’ajoute à une série de décisions jugées litigieuses ces dernières semaines. L’exclusion de Leonardo Balerdi contre Lyon avait déjà provoqué une vive réaction de Medhi Benatia, directeur sportif, conduisant à une suspension de trois matchs. Plus récemment, lors de la victoire à Lens, les dirigeants lensois avaient critiqué l’attitude de l’OM, accusé de faire pression sur l’arbitre. Face à ces controverses, l’OM adopte désormais un ton plus mesuré, aidé par la présence de Frank Schneider, ancien arbitre international, en tant que consultant. Il apporte son expertise pour apaiser les tensions et clarifier les règles auprès des joueurs et du staff. Pour leur prochain déplacement à Saint-Étienne, où Jérémy Stinat arbitrera sans assistance vidéo, les Olympiens espèrent un match exempt de polémiques. Un défi pour une équipe qui, malgré ces turbulences, reste solidement ancrée dans la lutte pour les premières places du championnat.