OM : Kolasinac, l'homme qui ne renonce jamais
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 31/12/2022 à 01:00
Après une première saison compliquée, le défenseur bosnien de l'OM prouve que Tudor peut partir à la guerre avec lui.
Hier vendredi, au lendemain de la démonstration de l'OM face à Toulouse (6-1), L'Équipe titrait "Voici Sead Kolagignac". Le défenseur bosnien avait inscrit la veille un but suite à un slalom-semelle dans la surface digne des plus grands, après avoir offert la victoire à Monaco (3-2) lors de la journée précédente. De quoi se dire que "Kola" est bien plus qu'un simple défenseur de devoir, et plus qu'un simple joueur de rotation, ce qu'il était jusqu'à présent. Et dire que si sa tête avait été plus précise d'une poignée de centimètres lors de la fin de match face à Tottenham, on parlerait peut-être de l'ancien Gunner comme l'Olympien de l'année. Ce ne fut malheureusement pas le cas, mais Pablo Longoria doit sourire en ce moment, lui que l'on avait dit peu inspiré lorsqu'il est allé le chercher à Arsenal il y a un an.
"C'est un super joueur, un vrai combattant avec qui on peut partir à la guerre"
Cette résurrection n'est que justice finalement, et rappelle que Sead Kolasinac (29 ans) n'est pas n'importe qui. Formé à Hoffenheim, il est passé par Stuttgart, Schalke 04, avant d'être recruté par les Gunners en 2017, ce qui situe le niveau du bonhomme. Et il faut ajouter à cela une place indiscutable avec la sélection de Bosnie, où il ne déçoit jamais, comme l'explique au Phocéen son ancien sélectionneur Mecha Bazdarevic : "Je l'ai eu trois ans avec moi. C'est un super joueur, un vrai combattant avec qui on peut partir à la guerre. C'était compliqué pour lui à Arsenal parce qu'ils l'ont un peu trimbalé à tous les postes, alors que c'est un vrai latéral gauche. Avec moi en sélection, il jouait à ce poste dans ma défense à quatre. Et aujourd'hui, en piston dans une défense à trois". Tiens tiens, un vrai latéral gauche... alors qu'il avouait il y a trois jours se sentir mieux dans l'axe et s'est finalement retrouvé dans le couloir jeudi face au TFC. "Je pense que c'est aussi l'avis du coach, puisque c'est lui qui m'aligne à ce poste", reconnaissait-il après le match.
"En termes de vitesse et de placement, c'est vraiment le niveau international. Et sur le plan offensif, c'est très bon"
Finalement, Kolasinac se fiche pas mal du poste où il est aligné. L'important pour lui est de jouer après sa longue période de vaches maigres, et surtout de tout donner pour la tunique qu'il porte, puisque c'est sa nature. Mais encore une fois, réduire Kola a un joueur de devoir ou un déblayeur en cas de moulons est une erreur. Et son envolée technique face à Toulouse en est la preuve. "Il est fait pour un club comme l'OM, qui aime les combattants, confirme Bazdarevic. Mais en termes de vitesse et de placement, c'est vraiment le niveau international. Et sur le plan offensif, c'est très bon, un vrai gaucher capable de donner de bons ballons. Lorsque j'étais à la tête de sélection, je me souviens que des clubs comme Lyon et Marseille cherchaient un latéral gauche, et je leur avais conseillé de jeter un coup d'œil à ce joueur. C'est très intéressant d'avoir ça dans un effectif". Marseille est en train de s'en apercevoir, et l'inquiétude des supporters pour trouver une solution de rechange à Tavares dans le couloir gauche se dissipe. Bien joué Kola !