OM : Jusqu'où les Olympiens peuvent-ils aller ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 06/12/2020 à 01:00
En dépit d'un début de saison poussif, l'OM se retrouve en position idéale en Ligue 1.
Noyés dans la déception d'un retour en Champions League raté après tant d'années d'attente, nous avons suivi ce premier tiers de saison avec un drôle de goût dans la bouche. Ce truc qui ne passait pas, accentué par ce foot totalement dénaturé par les matches à huis clos. Les joueurs et le staff aussi d'ailleurs, eux qui ont passé la plupart de leur temps à essayer d'expliquer et analyser ce qui ne fonctionnait pas dans le jeu de l'OM. Toutefois, en jetant un oeil à ce qui se passait ailleurs, on s'apercevait que la plupart des gros clubs se demandaient eux aussi où était passé leur football. Des sentiments mitigés qui nous ont peut-être fait passer à côté de l'essentiel, à savoir que l'OM parvenait malgré tout à gratter des points match après match, au point de culminer aujourd'hui dans une position plus qu'enviable avec 24 points en 11 matches. Et là, on a beau retourner le problème dans tous les sens, il ne s'agit ni plus ni moins que d'un rythme de champion. Un constat qui atténue quand même largement l'échec de la Champions League, d'autant qu'en continuant à ce rythme, nous avons toutes les chances de remettre une pièce dans la machine la saison prochaine.
AVB : "Ce que l'on veut, c'est être près du top quand arriveront mars, avril et mai. À ce moment-là je donnerai un avis, si c'est possible ou non"
Cette nouvelle place sur le podium, c'est l'objectif affiché d'André Villas-Boas en début de saison et c'est plutôt bien enclenché, pour ne pas dire mieux. En effet, cette Ligue 1 2020-2021 version Covid ouvre toutes les perspectives, même celles qu'on se garde bien d'évoquer. Et encore... contrairement au coach français type, formé à la langue de bois et à l'ouverture préventive de parachute, AVB n'a pas de complexe avec ça. Le Portugais sait lire un classement comme nous, et évoquer le rêve d'un coup de tonnerre en fin de saison ne le rebute pas, comme il l'a démontré vendredi soir après la victoire de l'OM à Nîmes (0-2) : "C'est trop tôt pour parler de titre. D'abord il y a un gros écart entre la qualité des effectifs, entre le PSG et les autres. Maintenant on va jouer des adversaires directs pour la qualification en Ligue des Champions, ce sont des matchs très importants. Ce que l'on veut, c'est être près du top quand arriveront mars, avril et mai. À ce moment-là je donnerai un avis, si c'est possible ou non". AVB n'écarte donc rien. Au plus fort de la tempête, quand l'OM prenait des tôles en C1 et gagnait à l'arrache en championnat, il bataillait quand même en conférence de presse pour signaler que son équipe restait dans les clous en terme de points. Force est de constater aujourd'hui qu'il avait raison.
On se dit que même avec ce PSG surarmé, une porte est ouverte, que ce soit pour nous, pour Lille, pour Lyon, pour Monaco...
On n'ira pas jusqu'à dire que cet OM dur au mal, qui avance quand les autres reculent, nous fait rêver la nuit. Pas encore. Mais il ouvre un champ de possibilités qu'on commence à apercevoir. On se dit que même avec ce PSG surarmé, une porte est ouverte, que ce soit pour nous, pour Lille, pour Lyon, pour Monaco, et tous ceux qui voudront s'inviter au bal du podium. En fait, il s'agira tout simplement de faire ce qu'on est en train de faire : ne pas trébucher bêtement sur les "petites" équipes, tout en faisant la différence face aux concurrents. Cet OM-là en est capable, d'autant qu'il passe jusque-là entre les gouttes des blessures qui peuvent tout changer. Encore une fois, Villas-Boas sait où il va, il connait désormais par coeur ce championnat et ses failles où l'on peut se glisser. Il sait éviter l'enflammade, mais n'a pas peur d'afficher ses ambitions, et c'est aussi ce qui fait la différence. Résultat : l'OM est là aujourd'hui, en tête de peloton, et il a tout pour y rester un bon moment.