OM : Jonathan Rowe en perte de vitesse
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 23/01/2025 à 01:00
Après des débuts fracassant Jonathan Rowe semble avoir perdu de sa superbe et ses entrée en jeu sont de moins en moins convaincante.
Alors qu'il avait impressionné dès ses premiers pas sous le maillot olympien, Jonathan Rowe traverse aujourd'hui une période compliquée. Son arrivée avait apporté un vent de fraîcheur au sein de l'effectif phocéen, marquant notamment la victoire héroïque face à Lyon en sortie de banc, avant de récidiver contre Angers au Vélodrome en ouvrant le score dans une rencontre particulièrement fermée. Ces performances encourageantes lui avaient valu des titularisations convaincantes à Montpellier et à Nantes, ce qui laissait présager une montée en puissance.
Auxerre un mauvais tournant pour Rowe
Toutefois, sa titularisation contre Auxerre a marqué un tournant. Ce match, qui s'est avéré catastrophique pour l'OM, a vu Rowe tenter de créer du danger malgré la maladresse et un excès d'individualisme par moments. Cependant, les trois buts encaissés avant la pause ont conduit à son remplacement à la mi-temps, et depuis, sa trajectoire s'est inversée. Victime du changement de système mis en place par Roberto De Zerbi, qui n'inclut plus de véritable ailier, ainsi que d'une certaine nonchalance à l'entraînement, Rowe n'a disputé que 130 minutes en huit matchs depuis cette fameuse rencontre contre Auxerre.
Malgré quelques opportunités récentes, notamment contre Rennes où il a manqué une occasion en or pour inscrire le but du 3-1, ou encore face à Lille en Coupe de France où il a raté son penalty, Rowe peine à retrouver son efficacité. Contre Strasbourg, il aurait pu être le sauveur si l'arbitre avait sifflé un penalty évident sur une faute de Guel Doué, mais son apport reste insuffisant. Ses entrées en jeu ne sont pas à la hauteur des attentes, et son attitude parfois trop individualiste donne l'impression qu'il joue sa partition seul, ce qui ne plaît guère à De Zerbi.
De Zerbi croit en lui mais...
Le coach italien s'est d'ailleurs montré clair en décembre dernier lorsqu'il a été interrogé à propos de son attaquant de 22 ans après la rencontre contre Lille : "Jonathan Rowe est très investi à l'entraînement, mais ce sont des choix tactiques. Il aurait pu entrer plus tôt contre Lille, mais Maupay était très bien dos au but. Rowe, c'est moi qui l'ai fait venir ici. Tant qu'il ne me démontrera pas qu'il mérite plus que les autres, ce seront les autres qui joueront."
Un message fort, et révélateur de la situation actuelle. Le week-end dernier, alors que De Zerbi cherchait à modifier son dispositif à la mi-temps pour renverser la rencontre, il a préféré faire entrer le jeune Robinio Vaz, 17 ans, plutôt que Rowe pour remplacer Neal Maupay. Une décision qui en dit long sur la confiance actuelle du staff à l'égard de l'ailier anglais.
Si Rowe traverse une mauvaise passe, son talent, qui avait éclaboussé ses premiers mois à Marseille, ne s'est pas envolé pour autant. Le défi pour lui est désormais de redoubler d'efforts, de faire preuve de discipline et de prouver à son entraîneur qu'il mérite une place dans le onze de départ. L'histoire n'est pas encore écrite, mais l'Anglais va devoir se battre pour retrouver son lustre d'antan.