OM : Ismaïla Sarr, de l'espoir à la déception

Arrivé à l'Olympique de Marseille pour remplacer Cengiz Under, Ismaïla Sarr n'a pas franchement réussi sa première saison à l'OM. Malgré des débuts intéressants, il a vite sombré physiquement et mentalement, à l'image de toute l'équipe ou presque.

Des débuts explosifs

Quand il débarque à l'OM le 25 juillet dernier, l'idée d'avoir enfin un ailier de percussion, de profondeur et rapide, enthousiasmait une grande partie des suiveurs et supporters marseillais. Nous avions sûrement gardé en mémoire ses nombreux coups d'éclat au Stade Rennais. Le souvenir, certes, d'un joueur parfois brouillon, voire agaçant avec du déchet, mais surtout d'un attaquant déroutant capable de faire mal sur son couloir et de faire basculer un match à lui seul. C'était exactement le Sarr de Rennes, et de son passage en Angleterre à Watford, on attendait de lui qu'il ait progressé sur le plan technique et qu'il ait gommé ses irrégularités... Voilà l'espoir qui régnait autour de son arrivée dans la cité phocéenne. Et ses premiers pas sous le maillot ciel et blanc n'ont pas déçu. Décisif et incisif dès son troisième match officiel sous les couleurs de l'OM, avec une passe décisive pour l'ouverture du score d'Aubameyang contre le Panathinaikos dans le barrage retour au Vélodrome. Il aurait même pu être le héros de ce match s'il n'avait pas été signalé hors jeu sur le but du 3-1... Quelques matchs plus tard, il se distingue à nouveau en inscrivant deux buts coup sur coup contre Brest et contre le FC Nantes, provoquant également l'expulsion du jeune défenseur nantais Bastien Meupiyou. Puis, après ces débuts en fanfare, plus rien...

Des blessures, la CAN et une panne de confiance auront raison de sa saison

Après le match contre Nantes, Sarr disparaît peu à peu des radars. En cause, une blessure aux ischio-jambiers contractée avec sa sélection nationale, plus précisément une lésion aux ischio-jambiers qui le prive notamment du début de la campagne d'Europa League et du classique contre le PSG. Il ne retrouve une place dans le onze que le 8 octobre, soit près d'un mois après sa blessure. Il célèbre cette nouvelle titularisation par un but, son 3e de la saison. Mais malgré ce but et la confiance de Gennaro Gattuso à son égard, l'international sénégalais traîne sa blessure de septembre dernier comme un boulet et apparaît très souvent lors des matchs ou des entraînements avec un bandage enroulé autour de sa cuisse. Il termine ainsi la première moitié de saison sans grand éclat si ce n'est un nouveau but, cette fois-ci en Europa League contre l'AEK Athènes, avant de rejoindre sa sélection du Sénégal pour disputer la CAN. À son retour, il peine à faire la différence dans son couloir et sa fameuse qualité de percussion et de vitesse ne sont que sporadiquement visibles. Une nouvelle blessure aux ischio-jambiers, encore une fois lors d'un rassemblement avec le Sénégal, va de nouveau le priver du classique contre Paris au Vélodrome. Ces enchaînements de blessures, la CAN, les changements d'entraîneurs et de préparation physique, ainsi que les rechutes aux ischio-jambiers, ne permettront pas à Sarr de s'illustrer sur la deuxième partie de saison. Pour preuve, il n'inscrira qu'un seul petit but contre le Shakhtar Donetsk en Europa League (3-1). Finalement, le Sarr déroutant aura cette saison vite laissé place au Sarr frustrant... À 26 ans et après une saison à l'OM, l'ancien Rennais aura peut-être des envies d'ailleurs ou bien la direction lui fera comprendre qu'il doit partir. Toujours est-il qu'à l'heure actuelle, les prétendants ne se bousculent pas pour le recruter, mais il fera partie des feuilletons estivaux du mercato marseillais.

 

Note moyenne sur Le Phocéen : 4.62 / 10

10e/12 au classement des joueurs marseillais ayant disputé au moins la moitié des matchs.