OM : Ismaël Koné, du rêve estival à la réalité compliquée
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 29/11/2024 à 08:20
La revue de presse de ce vendredi 29 novembre.
Le récit de la nuit où Paul Pogba s'est fait braquer
L’affaire Paul Pogba continue de livrer ses détails troublants devant le tribunal. La scène principale, qui a conduit au dépôt de plainte du joueur en juillet 2022, remonte à la nuit du 19 au 20 mars 2022. Ce soir-là, après un dîner à Roissy-en-Brie, Pogba est transporté dans un appartement à Montévrain par un groupe d’amis d’enfance pour ce qui est présenté comme une réunion amicale. Rapidement, la situation dégénère : deux hommes armés et cagoulés surgissent, exigeant 13 millions d’euros au titre d’une prétendue protection de 13 ans. À la barre, les récits divergent. Adama C., un des six prévenus, a décrit une séquence traumatisante, marquée par la menace directe des armes. De son côté, Roushdane K., présenté comme le meneur du groupe, conteste avoir orchestré le braquage et affirme avoir été lui-même victime. Selon Pogba, ces hommes armés auraient été introduits par Roushdane K., qui lui aurait plus tard expliqué leur lien avec des figures influentes rencontrées en prison. Les accusés, eux, maintiennent ne pas connaître les assaillants, tandis que l'accusation penche pour un coup monté. Durant cette nuit tendue, Pogba aurait été contraint, sous la menace, de promettre de payer. Les versions des accusés sur les événements varient, mais tous s’accordent sur l’atmosphère pesante et le choc ressenti. Les téléphones des participants, coupés pendant l’incident, ont été rallumés à l’aube. Pogba a ensuite rejoint un hôtel parisien avec l’un des prévenus, comme si rien ne s’était passé. Au tribunal, l’accusation interroge la cohérence des témoignages. Les détails matériels, tels que les plans de l’appartement et les positions des protagonistes, sont scrutés, sans parvenir à éclaircir totalement les faits. Adama C., en pleurs, évoque une soirée marquée par la peur et la tension, tandis que Pogba décrit une séquestration violente et calculée. Alors que l’enquête se poursuit, les zones d’ombre demeurent nombreuses. Cette nuit, censée sceller des retrouvailles amicales, a pris une tournure dramatique, révélant un climat de défiance et d’extorsion autour du champion du monde 2018.
Ismaël Koné : du rêve estival à la réalité compliquée
Arrivé cet été à l’OM en provenance de Watford pour 12 millions d’euros, Ismaël Koné peine à confirmer les attentes placées en lui. Auteur d’un début prometteur, marqué par un sublime but en amical contre Bradford, le milieu canadien n’a pas réussi à enchaîner en Ligue 1. Victime de blessures récurrentes (entorses aux deux chevilles) et d’une préparation tronquée par la Copa America, le joueur de 22 ans n’a disputé que 316 minutes en championnat, sans geste décisif à son actif. Au fil des semaines, Koné a glissé dans la hiérarchie des milieux marseillais, se retrouvant même derrière Bilal Nadir, revenu récemment de blessure. Dimanche dernier à Lens, il est resté sur le banc tout le match. Roberto De Zerbi, l’entraîneur de l’OM, a publiquement exprimé son mécontentement, pointant un manque de mentalité compétitive. Selon lui, le potentiel de Koné est immense, mais encore inexploité en raison de son manque d’investissement et de son adaptation difficile à un rôle plus offensif, qu’il n’avait que rarement occupé auparavant. Malgré tout, ses proches soulignent qu’il s’adapte encore aux exigences du poste et au système de De Zerbi. Habitué à jouer plus bas pour casser les lignes, Koné éprouve des difficultés à trouver ses repères dans des espaces réduits, où le temps de décision est plus court. Adrien Rabiot, coéquipier en équipe nationale, lui conseille de redoubler d’efforts et d’écouter les consignes pour exploiter pleinement son potentiel. L’assurance naturelle de Koné, parfois perçue comme de la nonchalance, ne joue pas en sa faveur dans un contexte où l’OM traverse une période délicate. Néanmoins, le joueur se montre confiant sur ses capacités à rebondir et à retrouver une place centrale dans l’effectif. Reste à transformer cette confiance en performances sur le terrain.