OM : Harit joue-t-il son avenir dimanche ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 24/08/2024 à 01:00
Amine Harit joue peut-être son avenir ce dimanche contre Reims (20h45).
Auteur d'un très bon match à Brest et titulaire dans tous les matchs de préparation, Amine Harit n'est pas certain de rester. Sa prestation contre Reims dimanche pourrait-elle tout changer pour le Marocain ?
Amine Harit, pas encore un "lofteur"
Avant la reprise de la saison, bon nombre de suiveurs de l'OM ne voulaient plus entendre parler d'Amine Harit, encore sous l’effet de la déception de la saison dernière. Harit, tout comme d'autres joueurs tels que Sarr, Ndiaye, Kondogbia, Clauss, ou Lopez, symbolisait, dans l'esprit de certains supporters, l'échec de la saison passée. La volonté de faire table rase était forte, et c'est en grande partie ce qu'a fait la direction en recrutant pas moins de dix nouveaux joueurs cet été. Le grand chamboulement orchestré par Longoria, souvent critiqué, a cette fois-ci été non seulement accepté mais aussi souhaité par beaucoup.
Cependant, si certains cas comme ceux de Ndiaye ou Sarr n'ont pas posé de questions pour la direction, Amine Harit n'a pas été immédiatement placé sur la liste des transferts en début de mercato. En effet, Roberto De Zerbi, lors de la revue de l'effectif et de la liste des joueurs sur lesquels il comptait, a coché le nom du numéro 11 marseillais. Plutôt décisif lors des matchs de préparation (auteur de 2 buts et 3 passes décisives en 5 matchs amicaux), Harit a malgré tout manqué de simplicité dans son jeu, et ses défauts sont rapidement réapparus, obligeant même De Zerbi à le sortir à la mi-temps contre Sunderland. De quoi peut-être se poser des questions sur son utilité dans cet effectif. Combiné à la difficulté qu'a l'OM à se séparer des joueurs indésirables, la direction a commencé à sonder le marché pour connaître les clubs intéressés par Harit. Deux clubs se sont manifestés : le Zénith et le Genoa, deux propositions balayées d'un revers de main par le principal intéressé, qui souhaite à tout prix rester à l'OM.
Une prestation convaincante à Brest, mais...
Des paroles, De Zerbi attendait les actes. "Puisque tu veux rester, montre-moi que tu peux être un joueur important." Voilà, en substance, ce que le coach italien a probablement dit à son meneur de jeu. Vraie menace ou simple manœuvre psychologique pour piquer son joueur ? Pourtant, RDZ estime Harit, apprécie sa qualité technique, son dribble et sa capacité de percussion. Mais il y a un point sur lequel l'entraîneur italien est intransigeant pour un joueur offensif : l'efficacité et la capacité à être décisif. Ce qui, finalement, a toujours manqué à l'ancien Nantais depuis le début de sa carrière. Le natif de Brescia en a remis une couche en conférence de presse ce vendredi : "Je ne sais pas s'il partira ou non, mais c'est un joueur important pour nous. Je pense qu'il s'entraîne bien et qu'il joue très bien. De sa part, je m'attends à des passes décisives et des buts. Quand on est un joueur très courtisé, un milieu offensif comme lui, avec son talent, je m'attends vraiment à ce qu'il répète la performance de Brest. À Brest, il n'a pas marqué, mais il a été acteur dans tous les buts. C'est vraiment quelque chose que j'attends de lui. De manière générale, j'aime les rôles offensifs, que ce soit les milieux offensifs, les attaquants, ou les ailiers. Mais de leur part, je m'attends aussi à ce qu'ils produisent des passes décisives ou des buts."
De Zerbi laisse finalement planer le doute sur l'avenir olympien d'Harit, mais rappelle subtilement à la direction que ce dernier est un joueur important, presque clé, dans son système de jeu et au sein de l'effectif. Un joueur important, oui, à condition qu'il affiche la même efficacité contre Reims et qu'il prouve sa capacité à être régulier. Bien sûr, il faudra plus de deux matchs pour savoir s'il a réellement évolué sur cet aspect, mais à une semaine de la clôture du mercato, Amine Harit joue gros ce dimanche et sait ce qu'il doit faire s'il ne veut pas que son nom anime la dernière semaine de mercato.