OM : faut-il sauver le soldat Payet ?

En deux entrées en jeu, toujours tardives, Dimitri Payet a rappelé qu'il avait toujours des qualités pouvant s'avérer précieuses dans un OM en manque de créativité. A quatre journées de la fin, une vive polémique le concerne au sujet d'une petite gifle qu'il aurait donnée à l'entraineur adjoint de Lens, Yannick Cahuzac. Alors que la Commission de Discipline pourrait rapidement se saisir du dossier, faut-il se battre pour le capitaine de l'OM, sur lequel compte très peu Igor Tudor cette saison ?

Pas une grande perte pour Tudor ?

On l'a appris hier, Dimitri Payet ne sera pas suspendu contre Angers, dimanche soir à 20h45 pour la dernière rencontre de la 35e journée de Ligue 1. Il en restera trois ensuite et le Réunionnais risque une suspension pouvant aller de 4 à 5 matchs. Faut-il monter au créneau pour un joueur qui cumule une moyenne de 9 minutes jouées par match sur les trois derniers mois ? Sportivement, on peut penser que non, si on se place du point de vue d'Igor Tudor, qui lui préfère globalement cinq joueurs sur le plan offensif pour composer son trio (Sanchez, Under, Malinovskyi, Guendouzi, Vitinha). Perdre Payet, un joueur qu'il considère comme non adapté à son style de jeu, ne serait donc pas un grand handicap, lui qui ne le pense pas capable de tenir l'intensité des courses qu'il réclame.

L'OM encore traité différemment

Ceci dit, Dimitri Payet n'est-il pas important pour ce sprint final ? A l'intensité, il oppose la créativité et le savoir sur le banc comme potentiel entrant est un plus. Certains allant même jusqu'à se demander pourquoi il ne débuterait pas contre Angers à la place d'un Malinovskyi fantomatique ces dernières semaines. Il fut d'ailleurs l'objet d'un débat animé lundi soir lors du Talk Show (à voir en vidéo). Et puis, il y a ce sentiment, retranscrit dans le communiqué de l'OM publié hier soir. Constatant "une accumulation de décisions prises en sa défaveur au cours de la saison 2022-2023", le club acceptera-t-il une nouvelle sanction aussi atypique. Alors que l'arbitre n'a rien dit, que la VAR n'a rien dit, que le rapport arbitral faisant foi ne dit rien, Dimitri Payet a été "dénoncé" par des images divulguées par le diffuseur. Du jamais vu ? Pas exactement. Lors de la saison 2014-2015, Dimitri Payet avait aussi été vendu par une vidéo captée en coulisses au sujet d'une insulte lancée en l'air. Résultat : deux matchs de suspension en plein sprint final.

Rares sont les joueurs sanctionnés a posteriori. En réalité, ce ne sont que des joueurs "médiatiques" comme Zlatan Ibrahimovic pour ses propos anti-France ou Anthony Lopes pour une gifle sur un membre du staff marseillais au Vélodrome. Pour l'exemple, se plait-on à dire. Quid des clubs moins médiatiques ? Rien du tout, et peu importe la gravité. Par une action de protection autour de ce cas concernant Dimitri Payet, l'OM a aussi la possibilité d'affirmer sa position et son envie d'être traité comme les autres clubs de Ligue 1. Un combat difficile, mais peut-être nécessaire.