OM : Faut-il relancer les oubliés face à Saint-Étienne ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 19/12/2024 à 01:00
L’OM affronte Saint-Étienne en Coupe de France ce dimanche. Roberto De Zerbi doit-il relancer ses remplaçants ? Focus sur les joueurs en quête de temps de jeu avant les fêtes.
Alors que l’Olympique de Marseille s’apprête à affronter l’AS Saint-Étienne en 32ᵉ de finale de la Coupe de France, une question s’impose : Roberto De Zerbi doit-il profiter de cette opportunité pour donner du temps de jeu aux joueurs moins utilisées cette saison ?
Depuis son arrivée, l’entraîneur italien tâtonnait pour trouver la bonne formule. Mais avec le passage au 3-4-3, l’OM semble enfin avoir trouvé un équilibre. Les pistons Quentin Merlin et Luis Henrique occupent des positions très hautes, offrant de la largeur et une menace offensive, tandis que la défense à trois Murillo-Balerdi-Kondogbia commence à trouver ses repères. Au milieu, Valentin Rongier s’est imposé comme le métronome, en "remettant de l'ordre" dans l'entrejeu pour paraphraser De Zerbi lui-même.
Cette configuration a permis aux Marseillais de rester invaincus sur leurs quatre derniers matchs (trois victoires, un nul) face à des adversaires solides, avec une dynamique de jeu en progrès. Pourtant, tout n’est pas parfait. Les automatismes ne sont pas encore totalement rodés, et des erreurs défensives persistent. Mais il est indéniable que l’OM commence à dégager des certitudes, un luxe en cette première partie de saison.
C’est dans ce contexte qu’arrive le match contre Saint-Étienne, une équipe en crise, récemment privée d’entraîneur, et qui reste sur trois défaites consécutives, dont une face à Marseille. Une rencontre a priori idéale pour relancer certains joueurs en mal de confiance.
Les joueurs en quête de rédemption
La récente montée en régime a ses laissés-pour-compte. Derek Cornélius, qui avait pourtant montré des choses intéressantes lors de ses dernières titularisations, a vu sa progression freinée par une blessure et va devoir faire face désormais à la bonne forme de Geoffrey Kondogbia. Si sa relance et sa solidité dans les duels avaient convaincu lors de ses précédentes apparitions, son entrée en jeu contre Lille a souligné un manque de rythme. Dans ce contexte, le match face à Saint-Étienne pourrait être l’occasion idéale pour le remettre en selle.
Au-delà de Cornélius, d’autres noms méritent une attention particulière. Lilian Brassier, arrivé avec de grandes attentes en provenance de Brest, peine à s’adapter à l’exigence olympienne. Des sources internes évoquent un blocage mental plus qu’un réel manque de talent. Ce match pourrait lui permettre de repartir sur de meilleures bases.
Autre cas délicat : Elye Wahi. L’attaquant, présenté comme l'avenir de l’attaque olympienne, peine à s’imposer face à la concurrence de Neal Maupay, irréprochable en ce début de saison. Mais Elye Wahi a un allié de poids en la personne de Pablo Longoria, qui n'a pas hésité, pas plus tard que ce mercredi en conférence de presse, à afficher publiquement son soutien à l'ancien buteur de Montpellier :
"Pour nous, c’est hors de question de le faire partir cet hiver. Je prends l’initiative de le dire même sans en discuter avec la partie sportive, car au club, nous croyons énormément au potentiel d’Elye. Comme je l’ai dit lors de précédentes conférences de presse, Marseille n’est pas un club facile. Mais il est aussi vrai que chaque joueur a son propre rythme, son adaptation, son timing. Avec Elye Wahi, je suis convaincu que nous avons l’un des meilleurs jeunes attaquants en Europe. Même aujourd’hui, malgré des hauts et des bas, je crois que son heure viendra. Nous sommes sereins à ce sujet, et il doit l’être également. Nous avons une grande confiance en son avenir et nous sommes persuadés qu’il finira par s’imposer ici, car il a toutes les qualités pour réussir."
Ismael Koné, l’international canadien, fait également figure de candidat à la relance. Après des débuts prometteurs en amical, il s’est effacé, au point de susciter un petit agacement en interne en raison de son manque d’intensité à l’entraînement. Le coach a récemment réclamé "un déclic", et cette rencontre de dimanche pourrait offrir une opportunité précieuse.
Jonathan Rowe, lui, n’a pas déçu lorsqu’il a été titularisé, enchaînant des performances décisives comme face à Lyon ou Angers. Mais son irrégularité à l’entraînement le maintient dans un rôle secondaire. Avec un état d’esprit irréprochable sur le terrain, il mérite sans doute une nouvelle chance.
Enfin, le cas le plus touchant est celui de Jeffrey De Lange. Le gardien néerlandais, barré par un Geronimo Rulli impérial, pourrait bénéficier de ce match pour prouver sa valeur. Ses performances à l’entraînement et son professionnalisme, loués par toute l'équipe dirigeante, en font un candidat idéal pour une titularisation avant les fêtes. Un beau cadeau avant l'heure, pour un des joueurs qui le méritent certainement le plus au vu de sa mentalité.
Harit et Meïté dans tout ça ?
À ces recrues en mal de temps de jeu, on pourrait également ajouter Bamo Meïté, qui n’a disputé que 24 minutes cette saison. Comme Elye Wahi, il a été publiquement soutenu par Pablo Longoria en conférence de presse, après avoir traversé un été compliqué. De son côté, Amine Harit, pourtant décisif en début de saison, est peu à peu rentré dans le rang. Depuis son carton rouge injustement reçu contre Paris, il n’a plus refoulé la pelouse, en raison d’une récente blessure. Présent dans le groupe contre Monaco, il n’est toutefois pas entré en jeu. Son retour sur le terrain semble se préciser, et cela peut-être dès dimanche.
Entre pragmatisme et ambition
Cependant, Roberto De Zerbi pourrait décider de ne pas chambouler son équipe, tant il fait de la Coupe de France un objectif prioritaire. L’AS Saint-Étienne, malgré ses difficultés, reste un adversaire à ne pas sous-estimer. Si l’idée de relancer certains joueurs paraît séduisante, "Robby" pourrait opter pour la continuité afin de maintenir la dynamique positive enclenchée ces dernières semaines.
Une chose est certaine : ce match offrira des enseignements précieux sur les intentions de l’entraîneur italien. Fera-t-il le choix de la gestion ou celui de l’ambition immédiate ?