OM : et si on calmait le jeu sur les cartons ?

Les saisons se suivent et se ressemblent pour Jordan Amavi. Olympien le plus sanctionné lors de l'exercice 2019-2020 avec dix cartons jaunes, le latéral olympien semble être reparti sur les mêmes bases, et même mieux, puisqu'il cumule déjà quatre biscottes jaunes ainsi qu'une rouge, récoltée lors de la victoire de l'OM à Paris (1-0). Le problème, c'est qu'Amavi n'est pas le seul à s'attirer les foudres des arbitres en ce début de saison, car Alvaro fait presque aussi fort avec quatre jaunes, suivi de près par Caleta-Car, Hiroki Sakai et Bouba Kamara (3 jaunes), ainsi que plusieurs joueurs déjà sanctionnés à plusieurs reprises. Une sacrée performance en moins de trois mois de compétition, même si la C1 est aussi passée par là.

Il est de notoriété publique que la réputation de certains joueurs joue contre eux, et cela commence à être vraiment le cas pour Amavi et Alvaro

En tout, avec 23 jaunes et 3 rouges, l'OM est donc l'équipe française la plus sanctionnée, et on peut se demander pourquoi. Évidemment, il y a eu ce Classique au Parc des Princes pour gonfler ces chiffres, mais il n'y a pas que ça. Pour reprendre l'exemple d'Amavi, on s'aperçoit qu'il a reçu deux jaunes lors de victoires à Brest (3-2) ou à Strasbourg (1-0) qui n'étaient pas franchement des guerres de tranchées. Même chose pour Caleta-Car, averti à Lyon (1-1) et face à Bordeaux (3-1), ou Alvaro qui, après son carton à Paris, en a obtenu deux autres face à Lille ( 1-1) et à Lorient (1-0). Alors, notre côté supporters nous amène aussi à nous dire que l'OM est dans le collimateur des arbitres, et ce n'est pas que de la parano. En effet, il est de notoriété publique que la réputation de certains joueurs joue contre eux - à l'OM ou ailleurs - et cela commence à être vraiment le cas pour Amavi et Alvaro, par exemple. Évidemment, leur caractère et leur engagement sur le terrain jouent naturellement contre eux, mais les arbitres en rajoutent certainement une couche de manière inconsciente, simplement à cause de leurs cartes de visite.

Là où l'OM maîtrisait le ballon la saison dernière, on s'aperçoit que les Olympiens passent beaucoup plus de temps à courir après cette saison

Pour le reste, la raison de cette pluie de carton s'explique surtout par la nervosité de l'OM depuis le début de saison. Il y a eu évidemment le psychodrame de Paris, mais surtout les difficultés de l'équipe de Villas-Boas à pratiquer son jeu. Là où l'OM maîtrisait le ballon la saison dernière, on s'aperçoit que les Olympiens passent beaucoup plus de temps à courir après cette saison avec des chiffres de possession en sérieuse baisse. Forcément, on s'expose plus aux cartons en taclant ou en essayant de rattraper les coups qu'en jouant à la passe à dix. Dernière chose, la nervosité palpable d'un Villas-Boas. Beaucoup plus zen la saison dernière, le Portugais a grimpé de plusieurs tons depuis trois mois, que ce soit dans sa zone technique où lors des conférences de presse. Là encore, cette pression exercée de manière régulière est ressentie par les arbitres, ce qui peut les pousser à mettre la main à la poche plus facilement. Ceci dit, on ne crachera pas sur une équipe au caractère un peu trop aiguisé et aux tacles un peu trop appuyés. En revanche, on s'aperçoit qu'après la pluie de cartons de Paris, l'équipe a sérieusement souffert des conséquences face à Saint-Etienne (0-2), Lille (1-1) ou Metz (1-1). Alors, oui à l'engagement, mais mollo sur les cartons...