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Autour de l'OM

OM : et si c'était lui la recrue de l'été ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 05/01/2023 à 01:00

OM : et si c'était lui la recrue de l'été ?OM : et si c'était lui la recrue de l'été ?

Match après match, Igor Tudor imprime un style rafraîchissant et surtout des résultats. Un véritable coach émergent et une sacrée trouvaille pour Longoria.

Lundi, lors de la victoire de l'OM à Montpellier (2-1), on a pu constater plusieurs confirmations. Celle que Chancel Mbemba est aujourd'hui l'un des tout meilleurs défenseurs de Ligue 1, que son compère Éric Bailly l'est aussi à condition de récupérer l'intégralité de ses moyens physiques, que Nuno Tavares est capable du très haut comme du très bas, et on pourrait en citer d'autres comme la dimension prise par Valentin Rongier ou celle qu'est en train de prendre Sead Kolasinac. Mais dans tous ces commentaires, on en oublie un qui, pourtant, est en train de sauter aux yeux : celui que Pablo Longoria est allé chercher l'été dernier un entraîneur de tout premier plan. Une révélation même, avec un Igor Tudor en train de s'installer, à l'image de son équipe, tout en haut du panier.

Un pari réussi par les anciens de Serie A que sont Pablo Longoria et Javier Ribalta

Parce que si les plus anciens connaissaient le défenseur central de la Juve à la fin des années 90, qui avait détecté ses qualités d'entraîneur en dehors des acharnés de la Serie A ? Pas grand monde. Et justement, s'il y a un acharné du Calcio à l'OM, c'est bien Pablo Longoria, ainsi que son bras droit Javier Ribalta. Les deux jeunes dirigeants ont fait leurs classes en Italie. À l'Atalanta, Sassuolo et à la Juve pour le premier, et au Torino, au Milan, à la Juve et à Parme pour le second. Autant dire qu'ils en connaissent les coachs émergents, et même quand ils exercent à la tête du très peu médiatique Hellas Vérone. C'était le cas du géant croate, passé brièvement par l'Udinese avant de terminer neuvième avec le Hellas la saison dernière. Un CV assez maigre, surtout lorsqu'il s'agit de passer derrière les ultramédiatiques Villas-Boas et Sampaoli dans un club qui l'est tout autant.

"Il demande une grande implication athlétique en termes d'effort et les joueurs suivent"

Tudor a d'ailleurs tout de suite goûté à la pression du Vélodrome en démarrant sous les sifflets avant même le coup d'envoi du premier match. La faute à des amicaux compliqués, certes, mais un grand nom de la profession aurait-il eu droit à un tel accueil ? Certainement pas. Mais la faute de goût s'est vite dissipée, et le Croate est aujourd'hui accueilli au stade comme il se doit. Le résultat d'une demi-saison réussie en termes de résultats, mais aussi et surtout de spectacle proposé. "Il a réussi à imposer sa patte et à donner à son équipe une vraie identité, confirme le technicien marseillais Bernard Rodriguez. C'est tout à son honneur parce que c'est ce qu'il y a de plus difficile. Il demande une grande implication athlétique en termes d'effort et les joueurs suivent. Ce n'est pas évident, comme on a pu le voir avec Payet qui est longtemps resté sur le banc malgré son statut. Son système est hyper intéressant pour les joueurs, car il demande des dépassements de fonction et offre une vraie liberté, à condition d'être très vigilant au niveau de l'attention. Et pour nous dans les tribunes ou devant la télé, le spectacle est au rendez-vous".

En effet, même si le phénomène était déjà présent la saison dernière, il devient très difficile, pour ne pas dire impossible, de se procurer aujourd'hui des places dans un Vélodrome à guichets fermés en permanence. L'OM de Tudor déplace les foules et c'est finalement ce qui est fondamental. Il n'y a plus qu'à croiser les doigts pour qu'il ne déplace pas trop les responsables des grands clubs européens, car ce serait la suite logique...