OM : Enfin de la concurrence pour Harit ?

Le meneur de jeu, milieu offensif ou numéro 10 selon les différentes appellations, est l'un des postes clés du système de De Zerbi. Ce rôle exige une grande activité, une intelligence de jeu développée, ainsi qu'une capacité à se retourner rapidement, à s'insérer entre les lignes et à faire jouer ses partenaires. Valentin Carboni cocherait, selon la direction olympienne et Roberto De Zerbi, toutes les cases pour endosser ce rôle, au même titre qu'un certain Amine Harit, malgré les critiques à son égard.

Carboni : la concurrence qui manquait à Harit ?

Amine Harit est effectivement l'un de ces joueurs qui agacent, énervent et frustrent parfois les supporters. Beaucoup lui ont reproché la saison dernière son manque d'efficacité et de simplicité dans le jeu. Le Marocain a souvent péché dans le dernier geste, que ce soit par la passe ou dans la finition. Bien qu'il ait terminé l'exercice 2023/2024 à la 3ème place des meilleurs passeurs olympiens avec 8 passes décisives, s'il avait été plus précis, il aurait pu facilement atteindre la première place. Ce côté décisif est un aspect de son jeu qu'il doit améliorer et il en est conscient. Néanmoins, dans l'effectif de la saison passée, il était difficile de se passer de lui puisqu'il était sans doute le seul joueur capable d'endosser ce rôle de meneur de jeu. Cette saison, avec l'arrivée probable de Valentin Carboni, plus jeune et aussi plus prometteur, Amine Harit sait qu'il devra fournir des performances nettement meilleures s'il veut conserver sa place dans le onze, surtout que Roberto De Zerbi ne lui fera aucun cadeau.

Un an après, sa blessure enfin digérée

Bien qu'il n'ait peut-être pas toujours fait les meilleurs choix dans les matchs, il est important de prendre en compte un facteur physique non négligeable. De retour sur les terrains après une grave blessure au genou qui aurait pu mettre un terme définitif à sa carrière, il était logique qu'il mette du temps à retrouver son niveau athlétique et physique. Tous les médecins et kinés que nous avons consultés sont unanimes : pour ce type de blessure, il faut au minimum un an pour retrouver la pleine capacité de ses moyens physiques, si tant est qu'on y parvienne. Cette saison, avec un esprit revanchard après sa saison manquée, il a l'intention de réaliser une préparation rigoureuse pour être prêt physiquement. Pour ceux qui souhaitent enterrer prématurément l'international marocain, sachez qu'à l'heure actuelle, la direction compte encore sur lui et que le coach italien l'estime. Et malgré l'arrivée du jeune espoir argentin Carboni, aussi prometteur soit-il, ce dernier n'est pas un joueur totalement "fini". Harit part donc pour le moment avec un statut de titulaire, à lui de faire le nécessaire pour le conserver.