OM : des dangers identifiés dans la course au podium ?

Cette 25e journée s'annonçait si belle... Dès vendredi, les Lillois nous donnaient déjà un coup de main en calant à domicile face à Metz (0-0). Même chose le lendemain avec Lyon et son match nul à Lens (1-1), puis le dimanche avec le match nul de Monaco à Bordeaux (1-1). Sachant que Nice et Rennes avaient peu de chance de se planter face à Angers et Troyes à domicile dans l'après-midi, il ne restait plus qu'à faire parler la logique face à Clermont à l'Orange-Vélodrome pour semer (définitivement ?) trois poursuivants et pour maintenir l'écart avec les Niçois et les Rennais. Bref, cette journée avait tout d'une belle opération, sauf que les hommes de Sampaoli sont passés à côté avec cette piteuse défaite de l'OM face à Clermont (0-2). Navrant...

"L'important, c'est d'arriver à trouver une cohérence et un système de jeu afin de prendre des points contre les équipes de bas de tableau"

Du coup, Nice reste à un point, Strasbourg (qu'on n'oublie pas) à quatre, Rennes à six, et Monaco et Lyon peuvent toujours espérer à la faveur d'une belle série. De quoi baisser d'un cran notre confiance pour le podium en fin de saison ? Forcément un peu, même si l'espoir reste intact, comme l'expliquait Maxence Volpe lors du dernier Talk Show : "On est à moins 5 à la moyenne anglaise, donc on peut considérer qu'on a 5 points de retard. Après, si l'OM est sur courant alternatif, c'est aussi le cas des autres. L'important, c'est d'arriver à trouver une cohérence et un système de jeu afin de prendre des points contre les équipes de bas de tableau". Même confiance du côté de Jérémy Attali, lui aussi rassuré par l'inconstance générale du peloton de prétendants : "Je ne suis pas plus inquiet que ça, car je ne vois pas pourquoi on s'écroulerait alors que les autres réussiraient à s'échapper. De plus, on va recevoir tous les gros au Vélodrome, et ils devront se livrer. On est plus fort face à des équipes qui jouent".

"Attention au petit grain de sable qui viendrait enrayer la machine, car c'est souvent sur la cohésion du vestiaire que ça se joue"

Finalement, ce n'est pas tant la défaite face à Clermont ou l'étiolement du jeu produit par les hommes de Sampaoli qui inquiète, mais plutôt la crainte de voir la cohésion du vestiaire s'effriter. Rien d'inquiétant pour le moment, mais certains signes récents appellent à la vigilance. "La seule chose qui m'alerte, ce n'est pas forcément la faiblesse du jeu actuel, car toutes les équipes y passent à un moment ou à un autre, expliquait Christophe Champy, toujours sur le plateau du Talk Show. En revanche, je crains le petit grain de sable qui viendrait enrayer la machine, car c'est souvent là-dessus que ça se joue. Je pense à la sortie de Dimitri Payet après Clermont, par exemple, qui peut faire que certains se sentent visés. Si ce n'est qu'une réaction d'humeur, que Dimitri ne visait personne en particulier et s'incluait dans le lot, alors il doit vite le préciser et tout rentrera dans l'ordre. Par contre, les dernières réactions de Milik m'interrogent. Même s'il y a la frustration d'avoir fait un passage sur le banc, ou d'avoir été sorti à la 70e après ses deux buts contre Qarabag, il n'a pas à réagir comme ça, ça ne va pas dans le sens du collectif. C'est limite vis-à-vis du coach, mais aussi de ses coéquipiers". Des petites fissures finalement assez banales dans la poursuite d'un objectif aussi important, mais que Pablo Longoria et Jorge Sampaoli devront vite identifier et éliminer avant qu'elles ne s'élargissent...