OM : Derek Cornélius, l'étonnante ascension

Quand Derek Cornélius a revêtu la tunique immaculée pour la première fois, peu auraient parié sur une montée en puissance aussi rapide. Il faut dire que ses débuts sous le maillot de l’OM ont été plus que délicats. Premier match, première titularisation contre Brest, et déjà une erreur : un pénalty concédé, certes sévère, qui aurait pu coûter cher si Geronimo Rulli n’avait pas sorti un arrêt déterminant (le score n'était que de 0-1 pour l'OM). Pas le genre de première impression qui vous place directement dans les petits papiers des supporters et du staff.

Puis, arrive le match contre Nice, où Cornélius livre une prestation solide, maîtrisant les duels et s’intégrant parfaitement dans le plan de jeu de Roberto De Zerbi. Mais là encore, le sort s’acharne. Une expulsion injustifiée pour gain de temps, une décision sévère, même injuste, signée Benoît Millot, a une fois de plus compliqué son adaptation. Trois journées, deux événements marquants, et déjà des critiques qui fusent. L'international canadien semblait s'enfoncer dans la spirale négative des débuts ratés.

Cornélius a bousculé la hiérarchie

Pourtant, là où certains auraient pu perdre confiance, Cornélius a puisé dans ses ressources mentales. Malgré les coups du sort, il s'est repris en main. Dans les duels, il s’est affirmé, notamment avec un timing et une agressivité qui ont rapidement fait taire certaines voix sceptiques. Mais plus que cela, c'est sa qualité de relance qui a commencé à se dévoiler, un aspect essentiel pour un défenseur dans le système de De Zerbi. Sa capacité à jouer vers l'avant, à trouver des solutions propres sous pression, a prouvé qu'il pouvait répondre aux attentes du coach italien.

Son entourage canadien confirme ce regain de confiance : "Il se sent très bien à l'OM, il est déjà sous le charme et très épanoui", rapportent-ils. Cela se voit sur le terrain, notamment lors de sa dernière prestation face à Montpellier, où il a su allier solidité défensive et relance propre. À la surprise générale, De Zerbi lui fait désormais pleinement confiance. Avec Murillo, Cornélius est le défenseur le plus titularisé (6 fois, 7 pour le Panaméen), et l'entraîneur l’a même préféré à Lilian Brassier lors des deux dernières journées.

Le défenseur canadien, qui ne semblait pas destiné à un rôle de premier plan, est en train de bouleverser la hiérarchie en défense. Son adaptation a été rapide, et à l'approche du choc contre le PSG, Derek Cornélius semble bien parti pour débuter. Un véritable test pour celui qui, en quelques mois, est passé de l'ombre à une place de titulaire en devenir dans la défense olympienne. Son histoire à l’OM est encore à écrire, mais les premiers chapitres commencent déjà à faire mentir les sceptiques.