OM : De Zerbi réserve-t-il une surprise pour dimanche ?

Peu avant 14 heures ce vendredi, alors que les journalistes s’affairaient aux derniers réglages de leurs caméras en salle de conférence de presse, l’Olympique de Marseille a communiqué son traditionnel point médical. Une annonce particulièrement attendue ce jour-là, car à l’entraînement du matin, une absence de poids avait été remarquée : Geoffrey Kondogbia. Avec sa stature imposante, difficile de passer inaperçu. Le couperet est tombé : le milieu reconverti défenseur souffre d’une lésion au mollet gauche, contractée lors du dernier match contre Saint-Étienne en Coupe de France.

Cette blessure prive Kondogbia du premier match de l'année 2025. Une absence qui tombe mal pour Roberto De Zerbi, qui avait trouvé une stabilité défensive précieuse avec l'ancien Colchonero. "Ce n'est pas un problème grave, mais il sera probablement absent", a confirmé l’entraîneur italien. Alors, quelles solutions pour pallier ce forfait face au Havre ? Explorons les pistes.

Derek Cornelius : le choix de la logique

Si une solution semble s’imposer d’emblée, c’est celle de Derek Cornelius. L’international canadien a connu des débuts difficiles à Marseille avec un penalty concédé à Brest, une expulsion controversée contre Nice, et une blessure malencontreuse subie à Nantes. Mais ses performances, notamment dans les duels aériens, plaident en sa faveur. Il a su prouver qu’il pouvait être solide lorsqu’il est en confiance, et son profil physique rappelle celui de Kondogbia, ce qui en fait un candidat naturel pour occuper le poste de défenseur central gauche dans une ligne à trois.

Cependant, Cornelius reste perfectible. Sa lecture des trajectoires en profondeur et sa relance parfois hésitante ont déjà agacé De Zerbi. Mais contre Le Havre, aligner Cornelius permettrait de maintenir le système actuel avec une défense à trois, un choix cohérent au vu de ses performances lorsqu’il a été sollicité.

Lilian Brassier : un ultime test ?

Depuis sa bourde contre Auxerre, Lilian Brassier vit un calvaire sportif. Relégué sur le banc, il n’a eu droit qu’à quelques secondes en fin de match contre Saint-Étienne. L’ancien Brestois, annoncé sur le départ cet hiver, a perdu la confiance de son entraîneur et semble mentalement éprouvé. Pourtant, un retour dans le onze de départ contre Le Havre pourrait être une chance inespérée de redorer son blason. Si Brassier parvient à livrer une prestation solide, il pourrait inverser la tendance et gagner du crédit pour la seconde moitié de la saison. Mais le pari est risqué, tant sa confiance semble ébranlée.

Bamo Meïté : et si on changeait tout ?

Le retour de Bamo Meïté serait un coup de théâtre. Quasiment invisible cette saison, il reste apprécié pour son sérieux et son travail. Pablo Longoria, président de l’OM, a récemment salué l'état d'esprit de son joueur :

"Je ne vais pas commenter les décisions techniques d'un entraîneur, ce n'est pas ma place. Bamo Meïté a passé un été compliqué, avec des hauts et des bas. En tant que président, je tiens à dire qu'il a été exemplaire dans la réaction qu'il a eue dans son travail, avec beaucoup de changements positifs. Après, sur les décisions de l'entraîneur, je ne vais pas commenter. Mais je tiens à dire que ses changements en septembre ont été très appréciés par le club."
Sa titularisation impliquerait tout de même de gros ajustements tactiques : repositionner Murillo à gauche, glisser Balerdi à gauche en laissant Meïté au centre, ou opter pour une défense à quatre avec Meïté et Balerdi dans l’axe. Ces ajustements, bien que théoriquement possibles, risquent de perturber une équipe qui commence à trouver ses repères.

Malin, le technicien italien a brouillé les pistes en conférence de presse "Pour dimanche, on verra. Peut-être qu'on va revenir à 4 derrière, peut-être qu'on pourra continuer comme ça. On a des joueurs comme Lilian Brassier, Derek Cornelius, ou encore Meïté, des défenseurs qui peuvent jouer à ces postes-là. Donc, on va voir. J'ai pris ma décision, mais je ne vais pas la dévoiler ici", a esquivé "Roby". Quoi qu’il en soit, peu importe le joueur qui sera aligné, il devra se fondre dans le collectif d’une équipe qui tourne bien, une tâche sans doute plus aisée aujourd’hui qu’il y a quelques mois.