OM : Cuisance, Ntcham, pourquoi ça n'a pas marché

C'était pourtant ce que les supporters marseillais voulaient. Après une première phase drivée par le trio Eyraud-Zubizarreta-Garcia qui a consisté à recruter des joueurs matures afin d'élever immédiatement le niveau de jeu de l'équipe, l'OM entre à présent dans une autre séquence, celle du recrutement de jeunes joueurs capables de grandir avec le club.

Cuisance, Ntcham, au mauvais endroit au mauvais moment

C'est dans cette optique que le rajeunissement de l'effectif est enclenché depuis l'arrivée de Pablo Longoria. Par petites touches tout d'abord, avec l'arrivée en prêt avec option d'achat de Michaël Cuisance. Un recrutement alors souhaité et validé par l'ancien entraineur olympien André Villas-Boas. Recruter un espoir évoluant au Bayern Munich avait pourtant tout de la bonne idée : à Marseille, Cuisance allait trouver le temps de jeu qui le fuyait au Bayern et s'épanouir au fil des rencontres dans la cité phocéenne. Il n'en fut rien et l'histoire s'avérera même des plus décevantes. Pour Olivier Ntcham, la situation est encore différente. Il arrive cet hiver alors qu'il n'avait rien du plan A (ni même B) imaginé par Longoria mais là aussi, le joueur est un espoir à façonner et le Cetic n'est pas vraiment un club de peintres. Mais, à l'inverse d'un Leo Balerdi, autre jeune prêté qui a eu de bonnes phases, la greffe ne prendra pas, ni sous Nasser Larguet, ni sous Jorge Sampaoli et c'est peu de le dire. N'est pas Pol Lirola qui veut.

Tromperie sur la marchandise ou question de contexte ?

Alors, où est le problème ? Est-ce un mental insuffisant, une tromperie sur la marchandise ou tout d'abord un problème de caractère ? Nous ne sommes à l'abri de rien. Mais, il est bon également de constater une chose : pour qu'un jeune joueur brille dans un club dans lequel il est prêté, il faut aussi un contexte. Quand Cuisance arrive, les Olympiens sortent d'une saison réussie, intense, énergivore et les cadres de l'OM n'arriveront pas à la reproduire. Comment demander, dans ce cas, à un jeune nouveau de sauver la baraque quand la machine ne tourne plus rond ? Pour Olivier Ntcham, il y eu plusieurs handicaps : non désiré par AVB, il débarque en pleine tempête et ne réussira pas à affronter le vent mauvais qui souffle alors à La Commanderie et sur la cité phocéenne. Ces échecs doivent-ils cependant donner une leçon aux dirigeants ? Sur le papier, peu se plaignaient de l'arrivée des deux garçons. A présent que le projet de l'OM est clair et dirigé par les bonnes personnes aux bons postes, il ne faut pas s'interdire de reproduire ces idées dans le recrutement. Et cela tombe bien car, il s'agit du nouveau projet du club. Peut-être que si ces deux-là avaient été recrutés en juin prochain, la donne aurait été différente. Question de contexte, même si le risque zéro n'existe pas et que le problème de niveau n'est pas à écarter...