OM : comment Villas-Boas peut-il inquiéter City ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 26/10/2020 à 01:00
Les Olympiens accueillent l'équipe de Pep Guardiola mardi soir.
Mardi soir (21h), l'OM reçoit Manchester City pour le compte de la deuxième journée de la Champions League (groupe C). Un crève-coeur quand on imagine l'ambiance qu'aurait pu revêtir cette affiche dans un Vélodrome plein. Mais il faudra faire avec, ou plutôt sans, et ce match ressemblera donc à ce que l'on voit depuis des mois : un affrontement silencieux sans ce fameux avantage du terrain, si important à ce niveau de compétition. Ceci dit, l'OM aura un tout autre obstacle à surmonter avec ce monstre européen drivé par Pep Guardiola et son effectif estimé à plus d'un milliard d'euros. Un sommet effrayant à gravir, même s'il n'a échappé à personne que les Citizens ne sont pas - actuellement - dans la forme de leur vie. Et c'est un euphémisme.
"Ce qui est sûr, c'est que l'OM les prend dans leur plus mauvaise période. On ne les reconnait pas depuis le restart et le Final 8"
En effet, City a perdu gros depuis le début du printemps dernier et la crise sanitaire. Son titre de champion d'Angleterre au profit de Liverpool, mais surtout ses rêves d'emporter enfin la Champions League en août dernier en s'inclinant en quarts de finale face à Lyon. Depuis, l'équipe de Guardiola semble avoir perdu son football, au point de voguer en milieu de tableau en Premier League. De quoi rassurer un OM qui vient de s'incliner face à l'Olympiakos ? Probablement un peu, mais pas beaucoup plus, comme l'explique au Phocéen le nouveau consultant de l'émission PL Zone sur RMC Sport Éric Roy : "Le problème, c'est justement qu'on ne sait jamais à quoi s'attendre avec eux. Ce qui est sûr, c'est que l'OM les prend dans leur plus mauvaise période. On ne les reconnait pas depuis le restart et le Final 8. La saison dernière, je disais souvent que Liverpool était la meilleure équipe sans ballon et City la meilleure avec le ballon. De par leur jeu collectif et leurs déplacements, ils étaient capables de faire exploser n'importe quel adversaire. Là, on voit une équipe qui ronronne, qui manque de rythme, et qui, de plus, ne pourra probablement pas compter sur Aguero et Jesus, deux joueurs qui peuvent débloquer des situations dans la surface. Du coup, si on est sûrs qu'ils auront la possession de balle, on ne sait pas ce qu'ils ont feront".
"City est une équipe qui s'appuie toujours sur des triangles qui se déforment sans cesse. Augmenter la densité sur la largeur peut permettre à l'OM de contrer ça"
Fort de tous ces enseignements, l'OM va donc devoir sérieusement augmenter son niveau de jeu face à City. Monter aussi de plusieurs crans en terme d'engagement physique et de concentration pour bien négocier les quelques situations qu'il va forcément se créer. "L'OM sait d'avance qu'il n'aura pas le ballon, confirme Éric Roy, donc ce n'est pas vraiment un problème. Maintenant, dès qu'il va le récupérer, il devra être capable de les faire courir vers leur but en réussissant ses deux ou trois premières passes. C'est la clé du match pour les Marseillais, car les équipes de Guardiola sont les reines du contre-pressing. D'où l'importance d'être précis dès la première passe, car si l'OM perd ce ballon trop vite, il sera en situation de déséquilibre". Deuxième mission pour Villas-Boas : celle de mettre au point un schéma capable de contrarier son homologue de City. Même s'il ne souhaite pas s'étendre sur le sujet, AVB sait parfaitement à quoi s'attendre face à de tels manieurs de ballon (vidéo). Mais, on peut imaginer qu'une défense à trois axiaux fait partie des options de l'OM. "C'est ce que Lyon avait fait contre eux dans le Final 8, et ça avait très bien fonctionné, confirme Roy. City est une équipe qui s'appuie toujours sur des triangles qui se déforment sans cesse. Augmenter la densité sur la largeur peut permettre à l'OM de contrer ça. Villas-Boas est pour moi un grand entraîneur et il trouvera la bonne configuration, mais il est vrai que des équipes ont obtenu des résultats contre eux dans ce système, comme Wolverhampton qui l'avait très bien fait également". Inutile de demander ce lundi à AVB de confirmer, mais ce schéma trotte certainement dans un coin de sa tête.