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Autour de l'OM

OM : bienvenue chez les dingos !

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 15/11/2022 à 01:00

OM : bienvenue chez les dingos !OM : bienvenue chez les dingos !

L'OM peut partir en vacances tranquille après son succès haletant à Monaco.

Confortablement assis dans la tribune officielle du stade Louis II lors de la victoire à Monaco, Florian Thauvin a eu confirmation de ce qu'il pensait : l'OM est bien un club de dingos. En tout cas, c'est ce que nous transmet cette équipe, capable de nous offrir des fins de matches à géométrie variable, mais souvent complètement dingues. Ce fut le cas face à Tottenham, dans le mauvais sens, puis dimanche à Monaco, avec un final que l'on n'est pas près d'oublier. Déjà parce que la victoire était impérative pour recoller au podium, aussi parce que les Olympiens la méritaient, et enfin parce qu'elle dit beaucoup de la force morale de la bande à Tudor. Une force qui a, malheureusement, parfois tendance à s'évaporer après l'heure de jeu, mais qui a su pour une fois rejaillir dans le money time à Louis II. Le tout dans une somptueuse communion avec un public toujours prêt à disjoncter.

On oublie tout parce que cette équipe ne pense qu'à jouer, et qu'elle y met la rage pour y parvenir

Il y a tout eu dans ce match : le coup franc "messianique" d'Alexis Sanchez, le drame d'Amine Harit à en faire pleurer les adversaires, la confirmation que Jordan Veretout est tout sauf un flop, celle que Dimitri Payet ne lâchera rien en dépit de son déclassement, et enfin la récompense pour Sead Kolasinac, avec qui on partirait à la guerre les mains dans les poches. Pour tout cela, on en oublie même les déceptions, et elles ne sont pourtant pas minces. Les coupes d'Europe bêtement ratées, les pannes de batterie, les pannes devant le but, les changements peu inspirés... autant de flops que l'on n’a même pas envie de ressasser, tellement le reste est rafraichissant. On oublie tout parce que cette équipe ne pense qu'à jouer, et qu'elle y met la rage pour y parvenir. Elle nous fait également oublier ces rumeurs estivales d'un vestiaire divisé suite au départ de Jorge Sampaoli et épuisé par une préparation harassante.

Elle donne son âme à un public qui le lui rend au centuple, le tout dans un Orange-Vélodrome qui ne connait plus que les guichets fermés

Parce qu'il y a Igor Tudor, lui aussi. Tudor que certains sifflaient avant même le coup d'envoi du premier match et qui possède aujourd'hui quatre points de plus que son prédécesseur après 15 journées. Tudor qui, avec toutes les imperfections que cela implique, a su instaurer un style de jeu direct, spectaculaire, et dominateur. Et c'est, à quelques mots près, ce que nous avait annoncé Pablo Longoria en le recrutant. Finir cette liste avec Longoria est d'ailleurs incontournable, car il est l'architecte de cette équipe. Encore une fois, l'Espagnol a su taper juste dans bien des cases, même si certaines restent à compléter. Pour un Luis Suarez qui demeure encore une énigme, toutes les autres recrues nous donnent satisfaction, de l'anonyme Ruben Blanco à la superstar Alexis Sanchez. Le comportement de ce dernier sur le terrain, celui d'un rookie mort de faim, résume d'ailleurs l'ensemble à lui tout seul. Cette équipe ne fait pas tout bien, mais elle donne son âme à un public qui le lui rend au centuple. Le tout dans un Orange-Vélodrome qui ne connait plus que les guichets fermés. Des dingos, on vous dit !