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OM : Bamo Meïté, ça sent la fin

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 27/12/2024 à 01:00

OM : Bamo Meïté, ça sent la finOM : Bamo Meïté, ça sent la fin

Bamo Meïté, jeune défenseur ivoirien de l’OM, a traversé une première partie de saison complexe : blessures, gestion délicate et manque de temps de jeu. Un départ cet hiver semble désormais inévitable.

Arrivé à l’Olympique de Marseille à l’été 2023 en provenance de Lorient, Bamo Meïté incarnait un véritable espoir pour l’avenir du club. À seulement 22 ans, il s’était distingué par des prestations prometteuse en Ligue 1 et en Europa League, ce qui lui avait valu l’étiquette de possible successeur à Chancel Mbemba. Lors de sa première saison sous le maillot olympien, il a disputé 25 matchs, dont 11 en tant que titulaire. Ses performances avaient suscité l’enthousiasme de nombreux observateurs.

Pourtant, cette trajectoire ascendante a été brutalement interrompue en fin de saison 2023-2024. Victime d’une grave blessure à la cheville, Meïté a également été traumatisé par une attaque survenue à la sortie de la Commanderie, un événement marquant qui a fragilisé son mental. Ces épreuves cumulées l’ont conduit à envisager un départ dès l’été suivant. Cependant, une discussion décisive avec Roberto De Zerbi, le nouvel entraîneur de l’OM, l’a convaincu de rester, malgré des intérêts venus de la Premier League et de Rennes.

Une gestion chaotique du dossier

Malgré sa décision de continuer l’aventure à Marseille, l’été de Bamo Meïté a été tout sauf serein. Alors qu’il avait annoncé vouloir rester, la direction du club a tenté de le pousser vers la sortie en fin de mercato. L’intérêt prononcé du RC Lens aurait pu relancer sa carrière, mais l’OM voyait surtout en cette potentielle transaction une opportunité de financer l’arrivée d’Ismaël Bennacer. Cette gestion peu élégante a profondément marqué le joueur, qui, en parallèle, avait effectué une préparation physique intensive pour convaincre son nouvel entraîneur.

Titulaire lors des premiers matchs amicaux de l’été, Meïté a progressivement disparu des radars. Finalement freiné par une blessure au psoas, il a été relégué au second plan. Alors que la mise à l’écart de Chancel Mbemba semblait ouvrir une porte à l’Ivoirien, ce dernier n’a été utilisé qu’avec parcimonie en début de saison : 20 minutes contre Brest, 4 à Toulouse, et une poignée de secondes contre Nice. Depuis, il n’a plus disputé la moindre minute en match officiel.

Une situation préoccupante

Cette marginalisation interpelle. Malgré ses qualités et son potentiel, Bamo Meïté ne figure pas dans les réflexions de Roberto De Zerbi, même lorsque l’entraîneur italien reconsidère sa défense. Pourtant, dans le nouveau système en 3-4-3 mis en place par le coach, Meïté aurait pu prétendre à un rôle sur le côté droit, en concurrence avec Murillo, qui occupe actuellement le poste.

Face à cette situation, le président de l’OM, Pablo Longoria, a récemment pris la parole pour saluer le comportement exemplaire du jeune défenseur en septembre. " Bamo a traversé un été difficile, marqué par des hauts et des bas. Mais sa réaction a été exemplaire. Il a montré un engagement remarquable et a été cité comme exemple lors de mes discussions avec le groupe. " Des propos qui, bien que louangeurs, n’ont pas suffi à influer sur les choix techniques de De Zerbi.

Un avenir loin de l’OM ?

Malgré ces compliments présidentiels, un départ de Bamo Meïté dès le mercato hivernal semble désormais inéluctable. Sous contrat avec l’OM jusqu’en 2028, il pourrait être prêté avec une option d’achat obligatoire, une solution jugée idéale par le club. Plusieurs clubs, en France et à l’étranger, surveillent sa situation de près. Pour Meïté, l’objectif est clair : retrouver du temps de jeu et poursuivre sa progression dans un environnement plus stable.

Cette gestion laisse un goût amer, tant le potentiel du joueur semblait évident à son arrivée. À 23 ans, Bamo Meïté est encore jeune et possède les qualités pour s’imposer au haut niveau. Reste à savoir si une nouvelle aventure loin de Marseille lui permettra de relancer une carrière qui, pour l’heure, semble mise entre parenthèses.