OM 0-0 Metz : Sampaoli a-t-il vraiment perdu le mode d'emploi ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 08/11/2021 à 15:00
Comme souvent ces derniers temps, l'OM n'est pas parvenu à faire la différence, contre la lanterne rouge messine cette fois. Pas étonnant, compte tenu du calendrier infernal des Olympiens, mais ce n'est pas la seule explication. Analyse.
La cote de Jorge Sampaoli à l'OM est-elle en train de baisser ces dernières semaines ? On pourrait le croire à la lecture des réseaux sociaux ce lundi, mais la tendance livrée par ces derniers ne donne généralement qu'une photographie au lendemain d'une (contre) performance, et ce fut le cas dimanche après-midi avec ce match nul de l'OM face à Metz (0-0) sur la pelouse de l'Orange-Vélodrome. Même si le Pelado n'était pas sur le banc (suspendu et suppléé par son adjoint Jorge Desio, que vous pouvez retrouver dans la vidéo), c'est bien son onze qui n'a pas été fichu d'éteindre la lanterne rouge de la Ligue 1. Du coup, alors qu'un Bruno Genesio se trouve réhabilité par la grâce d'un carton rennais face à son ancien club, Jorge Sampaoli suscite aujourd'hui des interrogations qu'on n'imaginait pas il y a encore quelques temps. La loi de la froideur du résultat d'un jour, même s'il y a quand même de quoi gratter un peu le vernis.
Seulement deux petites victoires sur les onze derniers matches de l'OM (7 nuls, 2 défaites)
Ces premiers coups de canif dans l'armure jusque là rutilante du technicien argentin s'expliquent avant tout par une baisse de régime indéniable de son équipe. Avec seulement deux petites victoires sur les onze derniers matches (7 nuls, 2 défaites), il ne pouvait effectivement en être autrement. Mais on se doit d'être aussi lucide et tenir compte du parcours du combattant de cette équipe, ferraillant les jeudis soir contre des pointures européennes (Galatasaray, Lazio) et à laquelle on demande de faire exploser ses adversaires de Ligue 1 les dimanches suivants. Elle n'est d'ailleurs pas la seule, car Lyon et Monaco tirent aussi la langue dans les mêmes conditions, et souvent dans des proportions encore plus nettes. Mais il n'est pas question ici de tout mettre sur le dos du calendrier, car si l'OM fait moins peur à ses adversaires, c'est aussi parce qu'il semble avoir perdu son mode d'emploi.
Là où les toros marseillais débouchaient sur des banderilles meurtrières des ailiers dans les six mètres adverses, ils ne comptent plus que sur des exploits de Payet
Lequel ? Celui de cette animation offensive qui a étouffé les premières journées de Ligue 1 et que l'on croyait ancré dans l'ADN de l'équipe de Sampaoli. Evidemment, la possession est encore là, et d'autant plus face à une équipe messine qui, de toute façon, ne voulait pas du ballon (76/23). Mais, là où les toros marseillais débouchaient sur des banderilles meurtrières des ailiers dans les six mètres adverses, ils ne comptent plus que sur des exploits de Payet, et ces derniers ne dureront pas éternellement. Pourtant, le retour de Milik dans la boîte s'annonçait grandiose avec des ailes aussi inspirées, mais force est de constater que le festin n'a pas encore eu lieu. Encore tiédasse face aux Messins, en dépit de vraies occasions, le Polonais fait-il déjouer l'OM, ou est-il victime du manque d'inspiration de ses pourvoyeurs de ballons ? La réponse se situe certainement entre les deux, même si son retour correspond pile-poil au coup de mou de l'équipe. Sans y voir forcément de relation de cause à effet, Sampaoli va devoir remettre plusieurs pièces dans la machine de son secteur offensif. Et le manque d'inspiration de ses attaquants face à Metz est une vraie base de réflexion, et surtout de travail.