Ocampos : l'atout sueur de l'OM
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 12/03/2019 à 07:00
Dimanche, lors de la précieuse victoire face à Nice, le but de Mario Balotelli a éclipsé tout le reste. Il faut dire que l'Italien était attendu face à son ancien club, d'autant que les supporters niçois et même certains de ses ex-coéquipiers n'avaient pas hésité à l'allumer avant le match. D'un coup de tête, Super Mario a fermé des bouches et ouvert la voie du podium à l'OM. Ce qu'on appelle tuer le game. Pourtant, si l'on cherche la grosse performance de ce match, ce n'est pas en pointe qu'il faut creuser, mais plutôt côté gauche. En effet - et c'est une habitude en ce moment, on a encore vu du grand Lucas Ocampos dimanche. En plus de sa passe décisive pour Balo, l'Argentin a tout fait : Il a défendu, attaqué, taclé, récupéré, harcelé, sauté, et il ne lui a manqué qu'un but pour être parfait.
"Le joueur parfait pour l'OM actuel"
Évidemment, avec lui, le terme peut surprendre. Surtout ses détracteurs qui sont encore nombreux. Mais avec des matches comme celui-là, et comme le précédent face à Saint-Etienne (2-0), leur nombre risque de fondre rapidement. Y compris chez les journalistes, eux aussi souvent critiques avec Ocampos, mais qui sont en train de tomber sous le charme de l'infatigable Argentin, à l'image de L'Equipe qui vient de le nommer meilleur Olympien du match pour la deuxième fois d'affilée. Il faut dire que l'ancien Monégasque est difficile à noter, et de fait, difficile à juger. En effet, que dire d'un attaquant qui marque peu (4 buts cette saison) et passe peu (2 passes décisives) ? Mais, avec ce type de joueur, qui est plus un joueur de couloir qu'un attaquant, inutile de regarder les chiffres. La vérité est ailleurs, comme l'explique Marc Libbra : "Il est pour moi le joueur parfait pour l'OM actuel. Vous avez Balotelli qui fait 2 kilomètres par matches, Ocampos et Germain qui se défoncent pour lui, et ça marche. On a tendance à l'oublier, mais le grand OM a toujours vécu avec de grands avants-centres et des porteurs d'eau autour pour faire le sale boulot. Je le sais, j'en ai fait partie. Ocampos se défonce pendant 95 minutes, et le meilleur moyen de le juger serait d'interroger ses adversaires directs. D'ailleurs, Garcia n'est pas fou. Il a rapidement compris qu'il pouvait compter sur un gars comme ça, alors que tout le monde voulait le vendre. Bien sûr, il a ce côté brouillon à cause de sa débauche d'énergie, mais il ne faut pas oublier qu'il est capable de mettre des buts de folie comme à Dijon. Je n'ai pas peur de dire qu'il est le joueur référence à l'OM aujourd'hui et qu'il tire l'équipe vers le haut. Les stars sont sur le banc et ceux qui ont faim sont sur le terrain. Ocampos les représente parfaitement".
"Il est très estimé dans le milieu"
Un bel hommage pour celui qui est passé du surnom de Cristiano Argentin au début de sa carrière au statut de travailleur de l'ombre aujourd'hui. Une évolution certainement subie au départ, mais qui en fait finalement un joueur apprécié et recherché, comme nous l'explique l'ancien directeur sportif d'un club de Ligue 1 : "Au départ, on a vu arriver à Monaco un attaquant très puissant, grand, rapide et qui tentait énormément de dribbles. Avec sa frappe et son jeu de tête, je pensais qu'il allait s'affirmer comme un buteur, mais il a pris un autre chemin. Ce n'est pas plus mal, car on se rend compte qu'il a une capacité rare à reproduire les efforts à très haute intensité et qu'il est capable de faire le boulot pour deux sur un côté. Il ne vaudra jamais 60 millions, car il ne marque pas assez, mais vous pouvez être sûr qu'il est très estimé dans le milieu. Il mouille le maillot, comme on dit chez vous". Un joueur précieux qui sera en fin de contrat en juin 2020 et dont le dossier devra rapidement être étudié par les dirigeants. À seulement 24 ans, Ocampos ne manquera pas de prétendants, et s'il continue comme ça, on va finir par croire que c'est mérité.