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Autour de l'OM

Ocampos, "l'atout sueur" de l'OM

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 17/02/2018 à 07:00

Ocampos, "l'atout sueur" de l'OMOcampos, "l'atout sueur" de l'OM

Dans le bâtiment, les architectes ne sont rien sans les maçons, et c'est la même chose en football. Thauvin et Payet brilleraient-ils de la même manière sans un ou deux rageux à leurs côtés pour leur libérer le passage ? Certainement pas. À l'OM, leur maçon s'appelle Lucas Ocampos, et jeudi, il a encore pourri la vie des défenseurs de Braga à grands coups de truelle, comme il le fait depuis le début de la saison. C'est d'ailleurs ce qu'il expliquait récemment pour évoquer son rôle ingrat sur le terrain : "J’ai une énorme envie de bien faire les choses. Je suis à 100%, tout le temps. Après, c’est vrai que je manque parfois un peu de lucidité. C’est là où je dois m’améliorer. Maintenant, je sais que c’est mon style, je suis comme ça, je donne tout sur le terrain". Le jeune Argentin (23 ans) est lucide, et même modeste, car il serait injuste de le réduire à ce seul rôle de casse-bonbons, comme nous l'explique celui qui l'a vu débarquer à Monaco lorsqu'il avait 18 ans, le patron du centre de formation de l'ASM Frédéric Barilaro : "C'est un vrai joueur de côté, pour percuter, déborder, amener des ballons devant le but. Il a de grosses qualités de percussion et un gros volume pour répéter les efforts. De plus, il a un très bon jeu de tête et une super frappe des deux pieds".

Fins de matches en vrac, chaussettes arrachées...

Des qualités qu'il n'a montrées qu'épisodiquement depuis son arrivée à l'OM, c'est vrai, mais les supporters l'ont aujourd'hui adopté pour sa débauche d'énergie au service du collectif, qui n'est pas sans rappeler le jeune Marc Libbra du début des années 90 : "C'est vrai, explique l'ancien minot. Je me retrouvais aussi sur un côté, car on jouait toujours avec un attaquant comme Boksic, Cascarino, Anderson ou Gravelaine. On avait un peu le même profil, avec beaucoup d'efforts, de courses et de tacles pour aider les stars de l'équipe. Il se bat sur tous les ballons, et on sait qu'à Marseille, les supporters adorent ça. Tu peux être moins bon que les autres, mais si tu donnes tout, ce qui est son cas, ils te respectent. Le mec ne s'arrête jamais, il termine les matches en vrac avec le maillot pourri, les chaussettes arrachées... Les gens voient ça, et ses coéquipiers aussi".

De la sueur et des buts

On voit aussi ses buts, dix depuis le début de la saison, pas toujours très académiques mais souvent précieux. L'avantage d'être partout sur le terrain et de ne jamais lâcher jusqu'au coup de sifflet final : "On dit que ses buts sont chanceux, explique Marc Libbra, qu'il ne fait pas exprès, comme son but à Nantes (0-1) où il offre la victoire à la fin du match. Il se jette et marque de l'épaule parce qu'il est là au bon moment et au bon endroit. D'ailleurs, puisqu'on parle de Nantes, on peut faire le parallèle avec Emiliano Sala, leur attaquant argentin. On dit qu'il n'est pas beau à voir jouer, pas technique, mais il a une telle hargne qu'il marque tous les buts de son équipe. C'est pareil pour Ocampos, il donne tellement que ça paye à la fin". Lucas Ocampos marque des buts, crée des brèches, et défend surtout comme un mort de faim, ce qui, là encore, met en lumière ses coéquipiers. "Je me mets à la place d'Amavi, son latéral, confirme Libbra. Il sait qu'Ocampos va bosser comme un malade devant lui pour lui libérer des espaces, mais aussi pour le couvrir défensivement. En plus, il harcèle les défenseurs pour les empêcher de relancer. Ce travail de besogneux est indispensable. L'adversaire qui se tape Ocampos sur son côté est emmerdé pendant tout le match".

Avec Garcia, c'est gagnant/gagnant

Enfin, il serait injuste de ne pas souligner que la réussite d'Ocampos, c'est aussi et surtout celle de son entraîneur. En faisant confiance à celui que tout le monde voulait renvoyer en prêt à défaut de trouver un acheteur, Rudi Garcia a fait un vrai choix. Un choix osé, alors que supporters et observateurs lui préféraient un Rémy Cabella plus armé techniquement. Là encore, Ocampos a su dire merci. "Rudi Garcia en a fait son joueur et il en tire le maximum, conclut Marc Libbra. En fait, les deux se rendent la pareille. Garcia lui fait confiance et le fait progresser, et Ocampos lui rend la monnaie en donnant tout sur le terrain jusqu'à la 90e minute. Il est aujourd'hui la très bonne surprise de Garcia, avec Bouna Sarr qu'il a ressuscité en le replaçant au poste de latéral. Le coach a su trouver les mots justes pour les relancer, comme avec Rolando qui était décrié et qui est aujourd'hui titulaire. Il sait transcender ses joueurs, à l'image d'un Ranieri à Nantes ou à Leicester". Leicester a fini champion, ce qui ne sera probablement pas le cas de l'OM. Mais s'il s'en approche, la sueur de Lucas Ocampos y sera pour beaucoup.