Nîmes-OM : Villas-Boas entre stratégie et franchise ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 04/12/2020 à 01:00
Présentation du match entre l'OM et Nîmes en Ligue 1.
L'OM affronte Nîmes en ouverture de la 13e journée et le technicien portugais aurait préféré, niveau récupération après Olympiakos, que le match se déroule samedi à 17 heures par exemple. Pourtant, le fait d'ouvrir le bal offre aussi un bel avantage : celui, en cas de victoire, de passer le week-end dans le canapé à regarder la concurrence se déchirer. La meilleure des récupérations. Pour l'instant, si l'on se fie à la moyenne de points par match, l'OM est en tête, culminant à 2,1. Suivent le PSG (2,08) et un quatuor composé de Lille, Lyon, Monaco et Montpellier à 1,92. Or, samedi, un Montpellier-PSG est au programme et dimanche, c'est Lille-Monaco. Mais pour se frotter les mains, il faut gagner au stade des Costières, et pour cela, le coach doit faire avec un effectif dont certains commencent à tirer la langue.
Villas-Boas toujours aussi franc en conférence de presse...
André Villas-Boas a donc prévenu qu'il y aurait un peu de turn-over. Dans son esprit, c'est sûrement le match le plus important de la semaine. Mais il a toujours été avec son staff attentif aux états de forme, n'a jamais tiré trop sur la corde avec un joueur au point de le voir péter. Cela devrait donc continuer. L'heure est à la récupération, avec des séances allégées. Mais pas à la calinothérapie pour autant. En conférence de presse d'avant-match, André Villas-Boas n'a pas enfoncé ses joueurs mais il n'a épargné personne. Sur Cuisance, dont le tweet de déception après OM-Olympiakos a été remarqué, il a par exemple de lui-même remis une couche sur sa déception, l'air de rien : "Je l'ai eu hier dans mon bureau, il était déçu pour son match. Je lui ai expliqué les raisons pour lesquelles il était sorti très tôt dans le match. Je veux continuer à lui donner de la confiance". Pour Payet, il a révélé que le staff lui avait mis en place un programme spécifique : "Ce sont des choses différentes liées à son état physique, sa nutrition évidemment, et la récupération". Pas sûr que la position de l'adverbe ne vienne pas chatouiller l'ego du meneur de jeu. Mais la plus grosse punchline, c'était donc sur le mercato et Luis Henrique : "On s'est peut-être raté, car Luis ne sera pas le joueur auquel on avait pensé, avec cette possibilité de jouer dans cette position. Il va falloir qu'on fasse quelque chose peut-être en janvier".
... pour détourner l'attention ?
Une formule choc, qui a le mérite de la franchise, tellement rare dans cet exercice, et qui n'est pas dirigée vers le jeune brésilien. AVB a rappelé qu'il fallait le recruter cet été, pas attendre le suivant où il vaudra déjà le triple. La pierre est peut-être plus pour le jardin de Pablo Longoria, qui n'a pas réussi à lui trouver un avant-centre cet été... mais aussi le sien : Villas-Boas s'était porté caution de ce pari "Luis Henrique, l'ailier qui va devenir avant-centre" à sa signature, alors que tout l'été il a rappelé qu'il voulait un neuf mais pour être numéro 2 derrière Dario Benedetto, qui avait toute sa confiance. Il ne faut pas non plus écarter un coup de roublardise dont le Portugais a le secret. Depuis sa prise de parole, les débats tournent sur cette décla, pas sur les joueurs ou sa compo... Pour mieux surprendre les Nîmois ?