Nice-OM : un huis clos qui va faire du bruit
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 27/10/2021 à 12:00
L'OM et Nice rejouent leur match ce soir. Un affrontement à huis clos, mais crucial pour deux candidats affirmés au podium en fin de saison.
Certains diront que ces fameux "matchs à six points" n'existent pas, et ils n'ont pas tort, chaque victoire ne rapportant que trois unités, qu'elle soit obtenue face au PSG ou à Brest. Ceci dit, lorsqu'on jette un coup d'oeil au classement avant ce Nice-OM à rejouer de la troisième journée de Ligue 1, on s'aperçoit que ce match délocalisé à Troyes vaut très cher pour les deux équipes. En effet, Nice (3e) devance l'OM (4e) d'un tout petit point, et il apparait clairement que ces deux équipes vont jouer des coudes jusqu'au mois de mai afin d'accrocher le Graal d'une qualification pour la Champions League. Normal pour l'OM, mais aussi pour des Azuréens qui ont changé de dimension depuis le rachat par Ineos et son propriétaire britannique multimilliardaire Jim Ratcliffe, plus grosse fortune du royaume de Sa Majesté.
Une partie d'échecs entre deux entraîneurs de niveau européen, voire mondial
Ce nouveau rapport de force est une vraie bonne nouvelle pour la Ligue 1. Boosté par l'arrivée de Lionel Messi cet été, notre championnat attire désormais les caméras du monde entier, et on l'a vu lors du dernier Classique OM-PSG dimanche, où de nombreux journalistes étrangers ont relayé l'incroyable ambiance de l'Orange Vélodrome sur les réseaux sociaux. Ils n'ont pas découvert la ferveur marseillaise, mais en ont fait l'une des tendances du week-end à l'échelle planétaire. Et ça, c'est nouveau. C'est la raison pour laquelle, s'il se jouera dans la froideur d'un huis clos, ce Nice-OM va faire du bruit. Déjà par le (triste) scénario de son prologue à l'Allianz Riviera, mais surtout parce qu'il va opposer deux équipes très observées. Cela commence sur le banc avec deux entraîneurs qui ne laissent personne indifférent. D'un côté, un Jorge Sampaoli hypermédiatique par sa seule personnalité, son profil de légende sud-américaine, son jeu offensif débridé et surtout sa filiation assumée avec Marcelo Bielsa. Le Loco qui passionne l'Angleterre et un football mondial de plus en plus attiré par ces sorciers du jeu. Côté niçois, si Christophe Galtier n'a pas encore atteint ce niveau de notoriété, il en prend le chemin. Son titre acquis avec Lille face au géant parisien vaut bien plus qu'un titre, à la manière du Leicester de Ranieri en Premier League. Pour tout cela, ces deux adversaires d'un soir n'auront aucun mal à traverser un jour la Manche s'ils le souhaitent, mais pour l'instant, ils sont chez nous, et on ne peut que s'en réjouir.
Côtés joueurs, une ribambelle de futurs prétendants aux chocs de la Champions League
Sur la pelouse du Stade de l'Aube, il y aura aussi les joueurs, et là encore, il y a beaucoup à dire. Si la Ligue 1 est depuis longtemps le principal libre-service des grandes puissances étrangères, ce Nice-OM ne fera pas exception, bien au contraire. Côté olympien, il n'y a qu'à se baisser pour cueillir les futurs grands noms des éditions à venir de la Champions League. On pense à Saliba, Guendouzi, Kamara ou encore Ünder. D'autres pourraient déjà y être depuis belle lurette, avec Payet, Milik, Gerson, voire des chevilles ouvrières indispensables comme Rongier, Caleta-Car ou Luan Peres. C'est un poil moins clinquant chez les Niçois, mais les Dolberg, Gouiri, Atal, Todibo ou Bard sont eux aussi de futurs prétendants aux chocs des mardis et mercredis. Tout cela pour dire qu'au-delà de son importance comptable, ce Nice-OM a tout d'une affiche européenne avant l'heure. Dans l'optique de la saison prochaine, mais aussi dès aujourd'hui par la qualité qu'il y aura sur le terrain. Il ne manquera que le public, mais c'est une autre histoire.