Nice-OM : Rivère regrette ses propos, mais continue de charger l'OM

Suite aux incidents inacceptables provoqués par l'envahissement du terrain par des supporters niçois lors de la rencontre Nice-OM (1-0, match arrêté) dimanche soir, le président niçois Jean-Pierre Rivère a choqué la France du football dans son ensemble lors de sa réaction d'après-match : "Je pense que, malheureusement, ce qui a mis le feu aux poudres, c'est la réaction de deux joueurs marseillais de rejeter ces bouteilles ou d'autres bouteilles à nos supporters. Cela s'est enchainé. Ce que je regrette, c'est que le service de sécurité de Marseille n'a pas à intervenir sur le terrain et surtout à frapper nos joueurs (...) Je n'ai pas très bien compris la décision de nos confrères marseillais de ne pas vouloir reprendre le match." Des propos inadmissibles, sachant que trois joueurs marseillais ont été blessés lors de cette tentative de lynchage de la part du kop niçois.

Ce lundi après-midi, le dirigeant azuréen a un peu tempéré sa réaction dans les colonnes de L'Equipe, regrettant certains de ses propos tout en continuant de charger le club olympien : "On vient d'avoir une réunion avec les représentants de la tribune Populaire Sud. C'est inadmissible de leur part et de la nôtre. Quand je suis venu en conférence de presse, je n'avais pas tous les éléments. Aujourd'hui, j'ai tout regardé, on a les vidéos. On assume notre responsabilité. Les jets de bouteilles sont à l'origine des débordements. À chaud, vous percevez les choses d'une certaine façon, et le lendemain, vous examinez ce qu'il s'est passé. (...) le point de départ, ce sont les jets de bouteille, il n'y a pas de débat, mais tout le reste... Comment accepter qu'un préparateur physique frappe un supporter et qu'un membre de la sécurité frappe l'un de nos joueurs ?"

Des excuses déplacées confirmées en début de soirée par un communiqué pour le moins lamentable de l'OGC Nice : "le point de bascule est l’attitude irresponsable de plusieurs membres du club marseillais (...) l’inconscience de deux joueurs cadres de l’OM perdant toute maitrise en visant des spectateurs à bout portant, puis celle d’un adjoint de Jorge Sampaoli traversant le terrain pour agresser et mettre KO un supporter, qui n’avait certes rien à faire sur le terrain, mais qui n’en est pas moins toujours hospitalisé. Avant que Justin Kluivert et Jean-Clair Todibo ne soient agressés à leur tour gratuitement par un membre de la sécurité marseillaise." La commission de discipline de la LFP jugera le dossier ce mercredi. En attendant, selon RMC Sport, la Tribune Populaire de l'Allianz Riviera sera fermée pour quatre matches au minimum.