Nice 1-1 OM : un point, moins d'intensité

En ramenant un point du Stade de l'Aube à Troyes, hier mercredi avec ce match nul de l'OM face à Nice (1-1), les Olympiens ont assuré un résultat qui est une bonne opération. En effet, sur le plan comptable et sachant que les Aiglons ont reçu un point de pénalité, ce sont les Marseillais qui sortent gagnant de cet affrontement entre candidats au podium. En revanche, sur le plan du jeu, on a noté une baisse d'intensité qui aurait pu valoir plus cher en première période. Rien de bien inquiétant au vu du calendrier infernal que traversent actuellement les Marseillais. Mais la différence entre l'OM flamboyant du début de saison et celui plus pragmatique de ces dernières semaines est assez nette.

"Il est revenu à un 3-5-2 classique. Le signe qu'il savait peut-être que ce serait plus difficile défensivement avec ce turnover"

Sur le plan tactique, Jorge Sampaoli a sans doute pensé à ce petit coup de fatigue en changeant des joueurs et, surtout, en réajustant son système défensif par rapport à ce qu'il fait depuis le début de la saison. "Il est revenu à un 3-5-2 classique avec Amavi et Luis Henrique dans les couloirs, explique l'ancien défenseur olympien Fabien Laurenti. Le signe qu'il savait peut-être que ce serait plus difficile défensivement avec ce turnover, puisque ces deux n'avaient pas beaucoup joué, tout comme Alvaro et Caleta-Car". Un renforcement de la base qui n'a pas franchement porté ses fruits en terme de solidité, surtout à l'entame du match où les Niçois ont semblé nettement au-dessus. "C'est vrai que l'OM a eu une première mi-temps très difficile et que Nice aurait pu nous faire mal, confirme l'ancien attaquant de l'OM Patrick Cubaynes. Mais il faut garder à l'esprit que cette équipe joue tous les trois jours et laisse beaucoup d'énergie. De plus, les joueurs tournent et c'est compliqué de changer d'équipe à chaque match. Mais, si l'on regarde ce résultat et les précédents, on s'aperçoit que l'OM rencontre de grosses équipes et ne perd pas. Ces points vont compter en fin de saison".

"Ce qui a cloché n'a rien à voir avec la tactique ou le choix des joueurs. C'est le fait qu'on a perdu presque tous les duels pendant près d'une mi-temps"

Un constat évident, dans une période de gros matches très rapprochés. Ce manque de fraîcheur s'est vu comme le nez au milieu de la figure en début de match, comme si les fondamentaux du début de saison avaient disparu. "Il ne faut pas oublier qu'ils sortent de deux matches à très haute intensité face à la Lazio et le PSG, plaide Laurenti. Pour moi, ce qui a cloché n'a rien à voir avec la tactique ou le choix des joueurs. C'est le fait qu'on a perdu presque tous les duels pendant près d'une mi-temps. Nice nous a pressés haut et on n'a pas su répondre, à l'image d'un Guendouzi qui m'a paru émoussé. Ce n'était pas l'OM qu'on a l'habitude de voir, même si c'était bien mieux en deuxième période". Un OM moins explosif aussi parce qu'il joue différemment depuis que Milik est revenu. Avec ce point d'ancrage devant, les raids à haute vitesse sont devenus plus rares, d'où l'impression que l'équipe a changé de braquet en terme d'intensité. "Ce qui me fruste un peu, c'est de ne pas voir assez le jeune Bamba Dieng, regrette Patrick Cubaynes. J'aimerais le voir un peu plus devant à côté de Milik. Avec lui, on a quand même une profondeur que ne nous donnent pas les autres, et je pense que l'OM serait plus dangereux avec un joueur comme lui en pointe, ou même sur le côté gauche. Je pensais que Sampaoli s'appuierait plus sur lui après ce qu'il a montré en début de saison". En ressortant de la boîte des joueurs comme Alvaro, Caleta-Car, Amavi ou Luis Henrique, Sampaoli a prouvé que rien n'était figé. Il maintient tout le monde en éveil et c'est bien l'essentiel dans une telle période.