McCourt est à l'heure au rendez-vous
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 24/10/2017 à 11:10
Dimanche dernier, alors que tout Marseille se préparait à vivre le Classique au Vélodrome, Frank McCourt accordait un entretien au Journal du Dimanche. Un an après son arrivée, le propriétaire américain de l'OM faisait le point sur les avancées vécues par son club et expliquait de nouveau sa stratégie et son fameux "Champions Project", si souvent raillé en raison de son appellation et de la réalité des moyens mis en oeuvre. Un projet une nouvelle fois détaillé dans les colonnes de La Provence ce mardi, où le milliardaire de Boston répond aux lecteurs avec franchise : "Si je devais revenir en arrière ? Je ferais un peu plus attention à certains mots que j'ai utilisés. Les gens disent "Où est le champion ?", mais il ne faut pas oublier tout ce qu'il y a autour, et que ça ne se fait pas en un an". Pas faux, d'autant qu'à y regarder de plus près, on constate que beaucoup a déjà été fait, et que l'OM n'a plus grand-chose à voir avec ce qu'il était lors du départ de l'ancienne équipe dirigeante.
Lorsqu'il explique être "un peu trop américain" dans sa formulation du projet, Frank McCourt reconnaît s'être un peu emballé sur son souhait d'être champion rapidement ou de concurrencer illico le PSG et ses pétrodollars, mais en ajoutant qu'un "Europa League Project" aurait sonné creux à l'OM, il a encore plus raison. La communication à outrance de Jacques-Henri Eyraud dès son arrivée a pu être perçue comme de l'arrogance, voire de la maladresse, mais il est difficile de ne pas voir que l'essentiel des promesses a été tenu.
La restructuration du club au niveau administratif et sportif a été menée au pas de charge, et l'OM dispose désormais d'un staff fourni et compétent à tous les étages de l'édifice. La marque OM rayonne de nouveau, le dilemme du stade se résout petit à petit, le modèle de formation est repensé du sol au plafond, et surtout, la promesse de bâtir une équipe de haut niveau est en cours d'accomplissement au fil des mercatos, même si dans cet exercice les échecs sont inévitables. Il suffit de se remémorer le onze dirigé par Frank Passi à l'époque et de le superposer avec l'équipe actuelle pour s'en convaincre. A ce sujet, Frank McCourt n'exclut pas de réinvestir lors du prochain mercato hivernal, et quelque chose nous dit que l'atmosphère qu'il a vécue dimanche dans les tribunes du Vel' pourrait bien le pousser à poursuivre l'ascension vers une équipe encore plus compétitive.
Tout cela pour dire qu'au-delà des mots, Frank McCourt a su mettre ce qu'il fallait sur la table et nous donner envie de le suivre dans son projet. Bien sûr, notre impatience endémique reste toujours tapie dans l'ombre, prête à surgir au moindre faux pas. Mais entre un "Champions Project" un poil imprudent et le vide sidéral qui l'a précédé, notre choix ne se discute même pas...