Lyon-OM : Bosz-Sampaoli, un match dans le match
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 17/11/2021 à 01:00
Le choc de la Ligue 1 dimanche entre Lyon et l'OM sera aussi celui entre deux entraîneurs étrangers aux idées et aux styles qui rafraichissent la Ligue 1.
Ce weekend, la ligue 1 reprend enfin ses droits et nous offre surtout un choc plus qu'attendu avec l'Olympique de Marseille qui se déplace à Lyon, dimanche à 21 heures (Prime Video). Une affiche entre deux véritables concurrents au podium, qui offre depuis de nombreuses années des matches riches en émotions et en buts. Si, lors des deux saisons précédentes, les préliminaires de cet "Olympico" tournaient beaucoup autour de la présence d'un certain Rudi Garcia sur le banc lyonnais, on va aussi parler des coachs cette semaine, mais pas dans les mêmes termes. En effet, ce Lyon-OM sera aussi l'opposition de deux entraîneurs étrangers dont on attend beaucoup, avec ce duel Jorge Sampaoli/Peter Bosz qui promet du jeu sur le terrain.
Peter Bosz : "Sampaoli, j'adore, c'est vraiment spécial ce qu'il propose"
Si l'Argentin a disposé d'une petite moitié de saison dernière pour se roder et se faire connaitre de la Ligue 1, il a véritablement posé sa patte sur le jeu olympien depuis cet été. Au point d'être aujourd'hui une référence dans un championnat où les coachs étrangers sont souvent regardés de travers. Un style Sampaoli désormais reconnu et cité en exemple, y compris par Peter Bosz, son adversaire de dimanche. "Sur le plan tactique, je prends beaucoup de choses de Johan Cruyff, mais aussi d'autres entraîneurs, explique dans So Foot le Néerlandais. Sampaoli, par exemple, j'adore, c'est vraiment spécial ce qu'il propose. Quand il était sélectionneur du Chili, il jouait avec deux défenseurs centraux de petite taille, alors que tout le monde pensait qu'il fallait des types de deux mètres super costauds. Ses centraux, ils pressaient, c'était impressionnant". Une sortie sympa de la part du coach lyonnais, mais pas franchement étonnante. En effet, Sampaoli et Bosz partagent le même goût pour cette idée de football total, où le but est d'en mettre un de plus que l'adversaire.
L'OM présente la deuxième défense de Ligue 1 (12 buts encaissés), alors que Lyon en a pris près du double (21)
Une même appétence pour l'attaque à tout va, mais pas forcément pour tout le reste. En effet, si Peter Bosz n'hésite pas lui non plus à aligner une défense à trois et des latéraux très haut, il le fait moins depuis son arrivée dans le Rhône. On voit plutôt un 4-3-3 assez classique, même si le principe du pressing dans le camp adverse reste le même. En fait, la grosse différence entre Bosz et Sampaoli réside dans la solidité. Une solidité que l'Argentin demande à chaque instant à ses joueurs, insistant sur le nécessaire équilibre attaque/défense. Une particularité qui n'est pas forcément mise en avant lorsque l'on décrit l'Argentin et son football offensif, mais qui a toujours été son fil rouge partout où il est passé. Il suffit d'ailleurs de jeter un oeil aux chiffres, puisque l'OM présente la deuxième défense de Ligue 1 (12 buts encaissés), alors que Lyon en a pris près du double (21).
"Pour le moment, ça tient, mais je ne suis pas sûr que Garcia ou Genesio auraient bénéficié d'autant de patience"
Du coup, avant ce choc, Sampaoli mène aux points (23 contre 19) face à un Peter Bosz à la tête d'un Lyon que l'on a rarement vu aussi mal classé (7e). Pourtant, le Néerlandais ne semble pas encore en danger. "C'est un coach agréable, intelligent et dont les principes de jeu sont appréciés, explique au Phocéen le patron des sports du Progrès de Lyon Christian Lanier. C'est un élève de Cruyff à l'Ajax, et il est arrivé en annonçant de la possession et du pressing. Mais il est en train de s'apercevoir que la Ligue 1 est un championnat très solide. Il prend un peu ses annonces comme un boomerang, mais il reste fidèle à ses principes. Pour le moment, ça tient, mais je ne suis pas sûr que Garcia ou Genesio auraient bénéficié d'autant de patience. Son tandem avec Juninho marche bien, et ça explique surement cela. Et puis il y a aussi ce culte de l'entraîneur étranger, un peu comme à Marseille. Mais il a des qualités qui plaisent à Lyon, où on aime le football offensif, et il va chercher des joueurs à l'Académie, ce qui plait aussi. Enfin, il ne se cache pas lors des interviews après les matches, même quand ça ne va pas". Un descriptif qui aurait certainement plu aussi à Marseille, et qui nous conforte dans notre envie d'assister à ce match dans le match.