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Autour de l'OM

Lucho-Gignac, les retrouvailles

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 05/08/2015 à 12:22

Lucho-Gignac, les retrouvaillesLucho-Gignac, les retrouvailles

Les fans de l'OM amoureux du football sud-américain sont gâtés. Il y a quelques semaines, la finale de la Copa America était une affiche rêvée, entre les deux sélections jadis coachées par Marcelo Bielsa. Ce soir, il y a encore une bonne raison de rester éveillé jusqu'à trois heures du matin : les Tigres d'André-Pierre Gignac vont tenter d'aller soulever leur première Copa Libertadores, l'équivalent de la Ligue des champions, sur la pelouse de River Plate, où un certain Lucho Gonzalez a fait son retour à l'intersaison. Un choc estampillé OM qui renvoie forcément à leurs 16 mois passés ensemble avec le maillot blanc. 

Les deux joueurs peuvent toujours se cacher derrière les statistiques. Après tout, en une saison et demie, Lucho le passeur a plus fait marquer Gignac le buteur que ce que Zidane a fait marquer Henry en équipe de France pendant huit ans, si l'on se fie aux passes décisives (2 passes à 1). Mais personne n'est dupe. Dans le jeu, la relation entre les deux hommes a toujours été très difficile. Lucho ne s'est jamais remis du départ de Mamadou Niang et n'a jamais trop accepté son successeur à la pointe de l'attaque. Qui n'a pas tout fait pour s'intégrer, il faut bien le reconnaître.

Lucho n'a jamais accepté le départ de Niang

En 2010, l'OM termine avec un titre de champion de France. Lucho Gonzalez est le meilleur passeur du championnat, Mamadou Niang le meilleur buteur. L'Argentin trouve les yeux fermés le Sénégalais qui prend systématiquement la profondeur. L'année suivante s'annonce encore plus prometteuse pour les deux hommes. Niang a bien fait part de ses envies de départ mais Deschamps a déclaré la porte fermée à double tour pour son attaquant. Mais à la fin du mercato, Niang file à Fenerbahce. Pour le remplacer, l'OM engage Loïc Rémy et André-Pierre Gignac. "El Commandante" a dû mal à cacher son scepticisme. Deschamps l'évente même dans une interview, ce qui oblige Lucho à assurer que tout va bien sur le site officiel du club : "Tout le monde sait que Mamad' était un attaquant qui avait deux ou trois occasions de buts par match et qui en marquait au moins un. Il connaissait bien le club, c’était notre capitaine, c’est sûr que nous avons perdu un joueur très important. Mais d’autres très bons joueurs sont arrivés avec Dédé Gignac et Loïc Rémy. Il ne faut surtout pas les comparer avec Mamad, il faut les soutenir, les aider. Je suis sûr qu’ils vont énormément apporter à l’équipe". Après son départ, il confiera dans une interview à So Foot que le départ de Niang fut dans sa tête un élément déclencheur, ce qui le décida à ne plus continuer à l'OM. 

Le fond à Manchester

Il offre à Gignac son premier but, avec une belle louche que l'attaquant convertit avec une belle reprise de volée à Saint-Etienne. Mais rien derrière. Si le clan des Sud-américains (Lucho, Heinze) ne pipe mot en public, il ne goûte guère à la définition du professionnalisme du nouveau venu. Au mois de janvier suivant, APG fait son mea-culpa en conférence de presse et promet qu'il va changer. Même avec Lucho. "C'est à moi de m'adapter à luiLucho, c'est un excellent passeur, il joue en première intention, il a une super vision. À moi donc de m'améliorer dans mes déplacements. On sent qu'on progresse, à l'entrainement, ça se voit dans les petits jeux, lors des oppositions. Lucho et moi, ça va le faire". Les deux hommes combinent encore en coupe de la Ligue dans la foulée, à Auxerre, avec un une-deux qui se conclut par un enroulé parfait de Gignac en lucarne. Mais le soufflé retombe à nouveau. En mars, en huitième de finale retour de la Ligue des champions, les deux hommes sont positionnés aux avant-postes par Deschamps. A Old Trafford, après un 0-0 à l'aller contre Manchester United, Gignac est aligné en pointe, Lucho en 10. Et malgré une charnière Chris Smalling-Wes Brown, les deux hommes sont inexistants. Après ce match, Lucho subit un home-jacking. Il n'est pas aligné pour la rencontre suivante, la réception du PSG, où l'OM fait sa meilleure mi-temps avec un quatuor Valbuena-Ayew-Rémy-Gignac (2-1). Blessures et états d'âme éloigneront les deux hommes sur le terrain. Qui se retrouveront donc en Argentine. Même s'il n'y a aucune animosité entre les deux hommes, ce sera donc un match retour à plus d'un titre.