"Lopez n'était pas le Kachkar de la F1"

Petit à petit, la piste Gérard Lopez fait son nid. Il faut dire qu'en faisant miroiter une arrivée avec Marcelo Bielsa et plusieurs nouveaux joueurs, l'homme d'affaires luxembourgeois ne pouvait que taper dans le mille.
Des arrivées fracassantes, Lopez en a déjà tenté une dans le sport, et elle s'est soldée avec plus ou moins de réussite. C'était en 2009, en prenant des parts dans l'écurie de F1 Lotus, avant de la reprendre en totalité deux ans plus tard. Résultat : deux victoires en GP, de nombreux podiums, et une revente accompagnée de dettes à Renault. Bref, du bon et du moins bon comme l'explique au Phocéen un proche du dossier : "Personne ne le connaissait lorsqu'il est arrivé sur les paddocks, mais on a vite compris qu'il entrait en F1 pour s'ouvrir des portes afin de faire des affaires, il voulait en faire un incubateur de business. Ceci dit, on ne peut pas dire qu'il se soit complètement planté. Au contraire, il a eu tout bon dans la restructuration de l'écurie et sur les hommes à mettre en place, comme l'ingénieur français Eric Boullier (aujourd'hui chez Mac Laren) et les pilotes Raikkonen et Grosjean. Là-dessus, il ne s'est pas trompé, et il a redressé Lotus sur le plan sportif. En revanche, sur le côté business et la plateforme qu'il souhaitait créer, ça a plutôt été un échec, car ils se sont rapidement trouvés à court de financement".

Une perspective un peu inquiétante à l'heure de reprendre éventuellement le plus grand club français, même si d'autres connaisseurs du dossier affirment que Lopez a les capacités de réunir les 300 millions d'euros évoqués. C'est le cas de Jean-Michel Gaudron, journaliste au magazine économique luxembourgeois Paperjam, que vous pouvez écouter en vidéo.

Gérard Lopez véhicule donc une double image, teintée d'aventures inachevées, mais aussi de réussites fulgurantes dans ses investissements. De quoi rassurer les supporters ? "Lopez est arrivé avec de bonnes idées, affirme notre suiveur de la formule 1, sans toutefois réussir à trouver les fonds pour faire tourner Lotus dans la durée. Mais ce n'est pas le Jack Kachkar de la F1, ce n'est pas un mytho !". Ouf !