LFP sous influence, jusqu'à quand cela va-t-il durer ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 25/04/2018 à 12:20
Au coude à coude en championnat dans la course au podium, et même à la deuxième place, l'OM et Lyon constituent aujourd'hui la plus belle rivalité du football français, le PSG s'étant mis hors course depuis belle lurette avec ses budgets d'une autre planète. Cette bagarre sportive atteignant aujourd'hui des sommets, leurs deux présidents respectifs semblent avoir compris qu'une rivalité personnelle ne pouvait qu'ajouter encore plus de piment, au plus grand plaisir des supporters. C'est ce qui se passe depuis hier soir, avec des conclusions de la commission de discipline qui n'ont pas fini de faire parler.
Resituons brièvement le contexte : suite aux incidents du dernier OM-Lyon, Adil Rami a pris trois matches de suspension ferme pour s'être frotté d'un peu trop près à Marcelo qui, lui, n'en a pris que deux avec sursis. Mieux : coupable d'avoir mis une droite à un intendant olympien qui ne demandait rien, Anthony Lopes a pris trois matches lui aussi, soit autant que Rami. À la LFP, on ne fait donc pas de différence entre un énervement excessif - certes répréhensible - et des coups portés entraînant une ITT de deux jours et trente jours de soins. Un bel exemple donné au football amateur, et notamment aux jeunes, qui n'hésiteront pas désormais à sortir la boîte à gifles, compte tenu de la légèreté des sanctions encourues.
Pour en revenir à nos deux présidents, ils ont poursuivi le match sur Twitter - c'est désormais une habitude - où Jacques-Henri Eyraud, légitimement indigné par le verdict, a déclaré "avoir compris". Une référence au "J'ai compris" de Bernard Tapie, suite à la main de Vata un soir de Benfica-OM en 1990. Avec une sincérité désarmante, Jean-Michel Aulas lui a demandé de préciser ce qu'il avait compris. Sans vouloir répondre à la place de "JHE", tentons toutefois d'éclairer la lanterne du président lyonnais : il y a bien longtemps que nous avons compris que 19 clubs de Ligue 1 ne luttaient pas à armes égales avec lui auprès des instances dirigeantes de notre football. L'OM devra donc lutter sans son leader de défense en championnat. En revanche, il sera bien là en demi-finale, et peut-être en finale de l'Europa League. Au fait, ça vous dit quelque chose l'Europa League, Jean-Michel ?