Les Olympiens méritent-ils mieux chez les Bleus ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 10/10/2017 à 07:00
La semaine dernière, l'annonce de la convocation de cinq Olympiens en équipe de France par Didier Deschamps a fait réagir, et pas seulement les supporters marseillais. Sur les réseaux sociaux, ces derniers devaient faire face aux moqueries, voire aux attaques concernant un éventuel favoritisme de l'ancien coach olympien pour son club de coeur, ce qui relève évidemment du fantasme compte tenu de son légendaire pragmatisme. En fait, cet afflux de Marseillais à Clairefontaine s'explique facilement par le nombre élevé de blessures, mais aussi par le recrutement olympien de ces derniers mois, fortement basé sur les internationaux français au contraire des autres grosses écuries comme Paris, Monaco ou Lyon. Pour autant, parmi les Mandanda, Rami, Amavi, Payet et Thauvin, aucun n'était titulaire samedi dernier en Bulgarie (0-1). Seul Payet a eu droit à du temps de jeu en fin de match, et Florian Thauvin est allé s'assoir en tribune. Un bel exemple, si besoin était, du supposé favoritisme à la Deschamps.
Pour l'ancien international olympien Manu Amoros, cette absence de Marseillais au coup d'envoi n'était pas une surprise, car le temps n'était pas aux essais ni au changement : "L'essentiel pour Didier est la victoire, les Bleus doivent se qualifier. Evidemment, on aimerait voir autre chose en terme de jeu, mais on est dans une période où il ne faut regarder que le résultat". En résumé, une victoire obligatoire ce soir face aux Biélorusses après le succès arraché difficilement à Sofia contentera tout le monde. Mais, compte tenu de ce que l'on a vu ces derniers temps sur le plan offensif, on peut se demander si un Florian Thauvin dans le dernier quart d'heure n'aurait pas sa carte à jouer. "Il est compliqué de répondre à ça, estime Amoros. On n'est pas avec le groupe et on ne voit pas les entraînements. Evidemment, on aimerait voir Florian avoir sa chance vu ce qu'il montre avec nous depuis un bon moment, mais, si on est tous des sélectionneurs, seul Didier sait ce qu'il doit faire pour qualifier l'équipe, et il est bien parti pour le faire".
Avec Thauvin, Dimitri Payet semble le plus proche de gratter du temps de jeu, compte tenu de son statut en sélection depuis deux ans. Mais, pour Manu Amoros, le meneur olympien n'a plus le temps d'avance qu'il possédait sur la concurrence il y a encore quelques mois : "Personnellement, il me déçoit un peu, j'aimerais qu'il montre davantage à l'OM, qu'il soit un leader pour ce groupe. Mais ce n'est pas l'impression qu'il donne en ce moment". Enfin, il y a le côté gauche de la défense des Bleus, où Jordan Amavi peut légitimement espérer quelque chose en l'absence de Mendy et Kurzawa. Mais le bon match de Lucas Digne samedi dernier semble le condamner lui aussi à regarder la partie depuis le banc. "C'est déjà une belle surprise pour lui d'être là, explique Amoros, car il n'a pas beaucoup joué et il manque encore un peu de rythme. Il est en train de passer devant Evra à l'OM et c'est déjà bien. Il lui reste à progresser chez nous, à être indiscutable, et à force de travailler il pourra convaincre le sélectionneur dans un avenir proche, car il a un vrai potentiel".
On l'a compris, la vague ciel et blanc à Clairefontaine n'est pas encore près de se produire sur le terrain. Mais vu l'état du chantier il y a encore quelques semaines à la Commanderie, on ne se plaindra pas...