Lens-OM : "Le meilleur match de l'OM depuis plusieurs saisons !"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 25/01/2022 à 08:15
Les joueurs de Jorge Sampaoli ont rendu une copie quasi parfaite samedi soir sur la pelouse du Racing Club de Lens. Explications.
Après le match aller à l'Orange-Vélodrome (2-3), on n'aurait pas forcément parié sur une victoire de l'OM à Lens (2-0) samedi. Déjà parce que les Lensois nous étaient parus redoutables sur bien des aspects, mais aussi parce que les Olympiens affichaient ces derniers temps un vrai manque d'efficacité illustré par une possession souvent stérile. Pour autant, les Marseillais poursuivaient leur marche en avant sur le plan comptable et il ne leur manquait donc que cette copie parfaite pour nous combler. C'est fait, avec cette victoire éclatante à Bollaert saluée par Jorge Sampaoli, mais aussi par l'ensemble des observateurs pour qui l'OM détient enfin son "chef-d'oeuvre".
"Honnêtement, j'ai vu le meilleur match de l'OM depuis très longtemps et je ne parle pas que de cette saison. Quand on parle de match abouti, c'est ça"
Un qualificatif peut-être un poil exagéré, dans le sens où l'OM n'a pas battu le Real Madrid ou City, mais qui se justifie dans la lecture d'une performance de haut vol de la première à la dernière minute. "Honnêtement, j'ai vu le meilleur match de l'OM depuis très longtemps et je ne parle pas que de cette saison, se réjouit le technicien marseillais Bernard Rodriguez. Quand on parle de match abouti, c'est ça. Déjà, sur le plan individuel, j'ai vu plusieurs joueurs auteurs d'une prestation pas loin d'être parfaite comme Saliba, Guendouzi, Kamara, Rongier et Payet qui ont été énormes. Notamment Kamara qui a désespéré les Lensois avec son alternance au milieu et en défense centrale. Globalement, la défense a été énorme et n'a rien laissé à l'adversaire. Et puis il y a cette animation offensive qui semble être celle que privilégie Sampaoli, sans Milik et avec une pointe illisible qui peut être Payet, Gerson, Ünder, ou même personne. Cette mobilité permanente est très perturbante, car le danger vient de partout".
"L'illustration est le petit appel de Bakambu sur 5 ou 6 mètres qui transperce la défense lensoise. La synchronisation entre l'appel et la passe de Guendouzi est magnifique"
Un jeu en mouvement perpétuel et des variantes à rendre fous les Lensois, avec toutefois un seul petit bémol : ces longues séquences de possession que l'on aurait aimé voir plus productives offensivement, comme l'explique Rodriguez : "Si on veut chipoter et entrer dans le détail, les Marseillais affichent une vraie lacune dans les frappes en dehors de la surface. À Lens, on a encore vu de nombreuses situations où une frappe pouvait faire la différence, la preuve avec celle de Rongier. Mais c'est trop rare, ils veulent toujours faire la passe de trop alors que le but est ouvert. C'est d'autant plus dommage que les joueurs concernés savent le faire avec Payet, Guendouzi, Gerson... Sampaoli doit s'en occuper, car il y aura des matches où ça va passer par là". Un manque de tentatives à mi-distance ou de loin, c'est une évidence. En revanche, ce pressing étouffant dans le camp adverse a permis de voir que Sampaoli avait fait les bons choix devant, tout comme Longoria qui est allé chercher un joueur d'appels comme Bakambu. "Plus l'équipe joue haut, moins il y a d'espaces, confirme Rodriguez. Et dans cette configuration, il faut des joueurs très adroits dans les petits périmètres. C'est le cas d'un Payet ou d'un Bakambu par rapport à Milik qui, lui, est un joueur de surface qui attend les centres. L'illustration est le petit appel de Bakambu sur 5 ou 6 mètres qui transperce la ligne défensive lensoise. La synchronisation entre l'appel et la passe de Guendouzi est magnifique". La touche finale d'une soirée comme on les aime...