Le projet de José Anigo pour le futur

José Anigo, originaire des quartiers nords de Marseille, a toujours revendiqué une certaine sensibilité quant au sort des jeunes issus des cités phocéennes. Il y a quelques mois, il avait émis l'idée de créer une structure pour leur venir en aide. Une idée qui a fait du chemin, comme il l'a expliqué en conférence de presse :

"On avait un projet, qu'on avait commencé à élaborer avant les fêtes de Noël. On l'avait baptisé "Urban Factory", on savait où on allait. On voulait laisser passer la campagne municipale pour ne pas être pris dans le jeu politique. Maintenant que c'est terminé, on va rentrer dans la phase où on a besoin d'un bon endroit pour faire ce projet-là".

Un projet qui s'articule autour de trois poles : le sport, la culture et le soutien scolaire, à destination des collégiens. Une cible stratégique pour Anigo puisque c'est à cet âge que les jeunes sont susceptibles d'être aspirés par la rue. "C'est une goutte d'eau dans un océan, on n'a pas la prétention de tout changer à Marseille. Mais si on peut aider quelques gamins, ce sera un bon combat" ajoute-t-il, avant de glisser : "Je vais finir là et j'aurais le temps de m'investir un peu là-dedans".

Finir sa mission à l'OM ? Plutôt celle d'entraîneur. "Il va être porté par d'autres personnes que moi, je veux juste le démarrer, précise Anigo qui voit le club le suivre dans cette démarche. Au niveau social, l'OM a besoin de montrer que ce n'est pas qu'une pompe à fric. C'est aussi un rôle que le club doit jouer et tout le monde en a conscience".