Le point sur les affluences des stades
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 05/03/2018 à 16:01
Compte tenu de la fermeture du virage Sud, hier dimanche, pour OM-Nantes, les supporters étaient bien au rendez-vous avec une affluence de 44 000 spectateurs. Un moindre mal vu l'importance du match, et un soulagement après les faibles chiffres constatés ces derniers mois dans les travées du Vélodrome. Bien sûr, l'OM reste deuxième du classement de Ligue 1, avec 44 700 spectateurs de moyenne, derrière le PSG (47 920). Mais, comme nous vous l'expliquions il y a deux semaines (lire ici), c'est le taux de remplissage qui interroge avec seulement 67 % des 66 500 places disponibles.
Alors que nous entrons dans les dix derniers matches de la saison (en L1), la LFP fait le point sur le classement des affluences (lire ici), et on s'aperçoit que l'OM arrive seulement à la douzième place des taux de remplissage, loin derrière le PSG (98 %), Caen, Strasbourg, Angers, (environ 80 %), et même Lyon qui parvient à remplir 78 % de son "formidable outil" (44 300 de moyenne). Évidemment, ce chiffre correspond grosso modo aux affluences de la période glorieuse entre 1993 et le début des années 2000, lorsqu'il était compliqué de se procurer des places, même pour les petites affiches, mais on aurait pu imaginer que le changement de propriétaire, le nouveau stade et, surtout, les bons résultats de l'équipe de Garcia étaient de nature à le faire gonfler de manière significative.
Récemment, un proche du club nous confiait que les habitudes des supporters changeaient, que la crise financière était aussi passée par là, et que les incidents régulièrement aperçus aux abords du stade les jours de match pouvaient conduire les familles à réfléchir avant de prendre le chemin du boulevard Michelet. Un ensemble de raisons qui poussent encore plus la nouvelle direction du club à faire pression sur AREMA afin d'obtenir au plus vite l'exploitation du Vélodrome, comme l'expliquait il y a une dizaine de jours Jacques-Henri Eyraud : "Des discussions sont en cours, et j’ai été très patient jusqu’à présent. Le moment de vérité approche sur ce dossier et il va falloir que chacun prenne ses responsabilités, car la situation est totalement dysfonctionnelle. Elle ne me satisfait absolument pas. Nous avons beaucoup de projets, nous sommes prêts à investir, et le bon sens et l’intérêt supérieur de l’OM et de Marseille doivent l’emporter".
En attendant, il sera intéressant de jeter un oeil lors de la réception de Bilbao jeudi. Depuis le début de la saison, les affluences en Europa League sont catastrophiques, ce qui n'est pas franchement étonnant compte tenu des équipes reçues jusque-là. Espérons que l'accueil des Espagnols sera à la hauteur de l'enjeu, mais ce n'est pas du tout garanti...